Vaccin contre la Covid : un vent de corruption souffle sur le Brésil

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Jair Bolsonaro une nouvelle fois dans la tourmente. Le directeur de la logistique au ministère de la santé trempe dans une affaire de corruption vaccinale. Il a été contraint de démissionner.

Vaccin contre la Covid : un vent de corruption souffle sur le Brésil

Vaccin, pots-de-vin et démission. Le gouvernement de Jair Bolsonaro au Brésil se retrouve mêlé à un nouveau scandale. Robert Dias, directeur de la logistique au ministère de la Santé aurait demandé des pots-de-vin au représentant d’un fournisseur de vaccins contre la Covid, selon les informations du média local Folha de Sao Paulo.

L’homme par qui le scandale a été révélé est Luiz Paulo Dominguetti, représentant de l’entreprise Davati Medical Supply. Il affirme avoir proposé la vente de 400 millions de doses de vaccin AstraZeneca. Lors d’une entrevue au restaurant avec monsieur Dias, l’homme lui a fait une proposition : verser pour chaque dose un dollar sous le manteau pour conclure la vente, ce qu’il a refusé.

Résultat, vent de panique suite à la publication de l’article mettant en lumière cette fraude. Robert Dias a été limogé, AstraZeneca a expliqué ne pas avoir recours à des intermédiaires pour conclure des contrats avec les gouvernements et le Brésil se retrouve embarqué dans un scandale dont il se serait bien passé vu la gravité de la situation sanitaire. Par ailleurs, depuis plus d'un an, le pays a noué un partenariat avec ce même laboratoire pour produire le précieux sérum localement.

La mauvaise gestion de Bolsonaro est régulièrement pointée du doigt et une enquête a été ouverte il y a deux mois auprès d’une commission d’enquête parlementaire (CPI) sénatoriale. Lundi 28 juin, trois sénateurs ont déposé devant la Cour Suprême une demande d’ouverture d’enquête pour « prévarication»  contre le chef de l’Etat. Cette demande a été transmise au procureur de la République qui n’est autre qu’un allié de Jair Bolsonaro. Il a refusé d’ouvrir une enquête tant que la CPI était en cours, pour éviter tout « conflit » entre les investigations. Pour la transparence, on repassera. 

 

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