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À Lonlay-L'Abbaye, les 1 150 habitants peuvent compter sur deux médecins généralistes, un dentiste, un kinésithérapeute, cinq infirmiers et une pharmacie. Dans un département où la densité médicale est parmi les plus faibles de France (1 praticien pour plus de 1 000 habitants), la commune fait exception.
De quoi faire la fierté du maire : « notre médecin a touché 50 000 euros de l’Etat, que l’on a complété. On a équipé son cabinet à hauteur de 15 000 euros. On a acheté une maison pour elle (…). Elle pourra aussi faire construire sur un îlot bocager que l’on vient de terminer, à 1 euro le mètre carré », explique à France 3 Christian Derouet.
Pour convaincre le kinésithérapeute – de passage dans le village – à s’y installer durablement, l’édile a également sorti le chéquier : une maison dénichée le jour-même et une aide financière de 25 000 euros pour aménager son cabinet.
Risque de concurrence entre les maires
Mais pour les communes voisines, la méthode employée est contestée, car elle risque de conduire à un déséquilibre de l’offre médicale entre les villages, une concurrence entre les maires. D’autant qu’un médecin d’un bourg environnant a décidé de tout plaquer pour s’installer à Lonlay.
« Il faut appréhender ces sujets de manière coordonnée, avec ses voisins et aussi sur l’ensemble du territoire, sur un périmètre un peu plus vaste que celui d’une commune », a commenté auprès de France 3 le député de la circonscription, Jérôme Nurty (LR).
Des critiques qui n’atteignent pas le maire de Lonlay. Pour lui, « ce qui compte, c’est l’amélioration de la qualité de vie » de ses habitants. « Aujourd’hui ils vivent paisiblement », reprend Christian Derouet.
Et ça a l’air de marcher, la population de la commune augmente de nouveau. « Quand on a une maison à louer, on a dix-quinze demandes parce que l’attractivité, on l’a réellement réussie », se vante-il.
Source:
France 3