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Au 1er janvier 2025, la France comptait 241 255 médecins en activité, soit 3 955 de plus qu’en 2024 (+1,7%) et 26 000 de plus qu’en 2010 (+11,9%).
Une augmentation liée à l’assouplissement progressif du numerus clausus ces dernières années, mais également à l’augmentation du nombre de médecins en cumul emploi-retraite et de médecins remplaçants.
Toutefois, cette croissance globale, qui devrait « s’amplifier » dans les années à venir, cache de fortes disparités territoriales. Les régions les plus dotées (PACA, Ile-de-France et La Réunion) comptent jusqu’à près de 390 médecins pour 100 000 habitants, là où dans le Centre-Val-de-Loire et en Guyane, on en est plutôt autour de 270.
L’augmentation totale du nombre de médecins masque également une évolution préoccupante du nombre de généralistes. Car ceux-ci continuent de se raréfier : en 2025, ils représentent 40,7% des médecins en activité régulière, alors que la proportion s’élevait à 44,1% en 2010. Une baisse qui concerne particulièrement les zones déjà sous-dotées.
Le libéral exclusif reste le mode d’exercice préféré des généralistes (55,9%).
Profession plus jeune et plus paritaire
L’Atlas de l'Ordre montre également un rajeunissement de la profession. Les médecins de moins de 40 ans représentent 30,4% des effectifs, contre seulement 16,4% en 2010.
Là-aussi, des disparités territoriales sont observées, les plus jeunes médecins se tournant plutôt vers les métropoles et les zones littorales (Finistère, Gironde par exemple). À contrario, dans certains départements de la « diagonale du vide » (Lot, Yonne), la moitié des généralistes ont plus de 60 ans.
Enfin, la féminisation de la profession se confirme, y compris chez les généralistes. Les femmes qui représentaient en 2010 40,1% des médecins en activité, représentent aujourd’hui 49,9%. Une proportion qui grimpe même à 52% si l’on ne prend en compte que les médecins en activité régulière.
Mais les femmes médecins sont toujours moins présentes dans les spécialités chirurgicales. Par exemple, elles ne représentent que 36% des chirurgiens maxillo-faciales, et que 10% des chirurgiens orthopédiques.
Au 1er janvier 2025, ce sont donc 120 429 femmes et 120 824 hommes qui exerçaient en France. Les femmes représentent également 60% des nouveaux généralistes.