Des ouvriers se rendant sur le chantier de l'ancien bâtiment ont fait la macabre découverte du corps d'Anna, "suspendue par le cou à un câble" le 28 décembre dernier. Le chantier était en arrêt cette semaine-là, mais les ouvriers visitaient les lieux pour préparer la reprise des travaux cette semaine. L'accès au chantier, interdit au public, était sécurisé par des barrières.
Anna Nosbe avait disparu cinq jours plus tôt après avoir quitté subitement le domicile de son petit ami, sans son téléphone ni ses papiers d’identité. Ses amis, inquiets, avaient lancé des affichages de photos en ville et sur les réseaux sociaux pour la retrouver. Ses proches avaient indiqué aux forces de l’ordre que la jeune femme traversait une "phase compliquée" de sa vie. En cause : l'éloignement géographique avec sa famille : "Le samedi matin, je sentais que quelque chose n’allait pas. Ce n’est pas son style de prendre des décisions sur un coup de tête. Or, elle est partie de l’appartement sur un coup de tête", avait décrit le petit ami de la jeune femme au Télégramme.
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— ACTU Forces De l´Ordre (@ActuFDO) December 28, 2023
« Malheureusement, nos pires craintes se sont confirmées », a commenté le commissaire Nicolas Hoarau dans les colonnes de Ouest-France.
La communauté médicale et universitaire est sous le choc à Brest
Le procureur Camille Miasoni a communiqué les premières conclusions dans Le Télégramme : « L’examen du corps pratiqué sur place par le médecin légiste, ainsi que les constatations effectuées par les forces de police, ne permettaient pas, dès ce stade, d’envisager l’intervention d’un tiers dans la survenance du décès. Une autopsie a été pratiquée cet après-midi. Le médecin légiste n’a, notamment, relevé aucun signe de violence, que ce soit au niveau du visage, du crâne ou du cou. Aucune lésion de défense ou trace de saisie, aucune lésion sexuelle ou ecchymose dans les parties inférieures du corps n’ont été constatées. Les constatations du médecin légiste n’ont mis en évidence aucun élément en lien avec un état de santé antérieur. Le médecin légiste en a conclu qu’aucun élément n’allait à l’encontre d’un syndrome asphyxique lié à une pendaison. »
La famille d'Anna Nosbe, arrivée de La Réunion le jour de la découverte, avait signalé à la police qu'elle traversait une période difficile, attribuée en partie à l'éloignement géographique de sa famille.
Un accompagnement médico-psychologique a été proposé aux proches de la défunte, soulignant la nécessité de prendre en compte la détresse psychologique qui aurait pu contribuer à cette tragédie. La communauté médicale et universitaire est sous le choc à Brest, rappelant l'importance de sensibiliser sur les problèmes de santé mentale, particulièrement parmi les étudiants.
En cette période de deuil, les autorités mettent en avant l'importance de la prévention et de l'accompagnement psychologique, appelant à une mobilisation collective pour soutenir ceux qui pourraient être en proie à des difficultés similaires.