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Les quatres syndicats, CGT, FO, SUD et l'Unsa, ont égaelement déposé un préavis de grève jusqu'à la fin de l'examen du projet de loi de finance de la sécurité sociale (PLFSS) au Parlement fin décembre, pour pouvoir lancer à tout moment de nouvelles actions, ont-elles annoncé mardi.
« C'est un mouvement qu'on commence à construire aujourd'hui, qu'on espère voir s'amplifier » jusqu'à l'adoption définitive du budget de la Sécu fin décembre, a expliqué Guillaume Iche-Pierre, l'un des secrétaires de la fédération Sud Santé Sociaux.
À Paris, 300 à 400 personnes se sont rassemblées hier aux Invalides, à deux pas de l'Assemblée nationale, à l'appel de cette intersyndicale.
Elles ont notamment apporté des dizaines de silhouettes noires qu'elles ont couchées sur le sol, symbolisant des patients victimes de délais d'attente sur un brancard ces derniers mois. D'autres actions ont aussi été organisées en province.
Les salariés de Sanofi ont rejoint le mouvement
Le budget de la Sécurité sociale présenté par le gouvernement prévoit d'augmenter de 2,8% les dépenses d'assurance maladie (Ondam). Une augmentation trop faible pour les quatre syndicats qui réclament « a minima de 6 à 10% », ainsi que la reprise des quelques 2 milliards d'euros de déficit des hôpitaux publics prévus pour 2024.
Une délégation CGT de salariés de Sanofi protestant contre la cession de la filiale grand public du groupe Opella, s'est jointe au rassemblement parisien, et a reçu la visite sur place de Jean-Luc Mélenchon et d'une quinzaine de députés LFI.
Devant la presse, Jean-Luc Mélenchon a estimé que la cession d'Opella à un fonds américain représentait « l'action la plus stupide de l'économie capitaliste », à savoir vendre des actifs « pour pouvoir ensuite racheter ses propres actions pour faire monter les cours ».
Il a opposé l'attitude des dirigeants de Sanofi aux fonctionnaires hospitaliers manifestant sur place, qui « tiennent l'hôpital public à bout de bras ». « S'ils étaient aussi cupides et intéressés que le patron de Sanofi, ils seraient déjà tous partis », a-t-il lancé.
Avec AFP