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Hospitalisé pour une méningite grave, le petit Eden est décédé le 30 avril 2020 après son transfert de Metz vers l'hôpital de Nancy. Il avait été laissé sans couverture sous une climatisation, dans une salle de réanimation non adaptée aux nourrissons, a affirmé à l'AFP son père, Yanis Debbiche.
L'enfant est mort « frigorifié » dans les bras de son père, et les parents ont porté plainte contre X en mars 2023 pour homicide involontaire, non-assistance à mineur en danger et mise en danger de la vie d'autrui, a précisé leur avocat, Rudyard Bessis. L'affaire est en cours d'instruction, et la procédure pourrait être « extrêmement longue », jusqu'à trois ans, a-t-il ajouté.
La direction de l'hôpital assure collaborer à l'enquête
Sollicité par l'AFP, le parquet de Metz n'a pas confirmé dans l'immédiat l'avancée de la procédure.
« Interrogé sur le décès d’Eden survenu le 30 avril 2020, le Centre Hospitalier Régional Metz-Thionville tient d’abord à rappeler tout son soutien aux parents et à la famille dans ce contexte difficile et douloureux. Toutes les compétences du CHR ont été mobilisées jusqu’au transfert du bébé à Nancy. Depuis le drame, l’établissement collabore pleinement à l’éclaircissement des circonstances du décès. Cependant, s’agissant d’une instruction judiciaire en cours incluant notamment une nouvelle expertise, le CHR ne peut se livrer à aucun commentaire. La direction reste naturellement à la disposition des parents d’Eden dans cette épreuve », précise l'établissement dans un communiqué.
Un rapport d'expertise, obtenu par la famille après une première procédure devant le tribunal administratif de Strasbourg - et dont l'AFP a pris connaissance - a souligné des « défaillances à tous les niveaux de la prise en charge et à tous les points de vue ».
La famille dénonce une désorganisation complète de l'hôpital
Face aux symptômes de l'enfant, dès sa naissance et par la suite, « personne ne s'est inquiété » parmi les médecins, déplore M. Debbiche, qui estime n'avoir été ni écouté, ni pris au sérieux, et dénonce une « désorganisation complète » des services hospitaliers.
Cinq ans plus tard, les parents souhaitent « que les fautes des uns et des autres soient reconnues », insiste leur avocat. Le juge d'instruction en charge du dossier a demandé une nouvelle expertise, toujours en cours à ce stade, selon lui.
Avec AFP
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