Soignants européens : Burn-out et démissions à la chaîne

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Presse auscultée. Après de multiples vagues pandémiques successives, c’est celle des burn-out et des démissions de soignants qui menace l’Europe. Un phénomène décrypté par RFI.

Soignants européens : Burn-out et démissions à la chaîne

Rien ne va plus… Dans son dernier bilan épidémiologique hebdomadaire datant du 31 mars, l’OMS tire la sonnette d’alarme. « L’Organisation mondiale de la santé signale désormais que les médecins, infirmiers et autres membres du personnel médical présentent des niveaux d’anxiété et de dépression plus élevés que les autres groupes de professionnels », indiquent nos confrères de RFI, dans un papier analysant la hausse des burn-out et des dépressions dans les rangs des soignants européens.

Avec 10 % des soignants en arrêt maladie et 34 000 postes d’infirmiers vacants en septembre contre 7 500 en juin, la France semble d’ailleurs être un terrain d’observation idéal. À tel point qu’on en oublierait presque qu’il n’y a pas que dans l’Hexagone que les nerfs des soignants sont mis à rude épreuve… « Au Royaume-Uni, 100 000 infirmières et 8 000 sages-femmes envisageraient de quitter le navire du NHS, le système public de santé britannique », rapportent nos confrères. Un constat terrifiant qui se base sur une étude menée par le groupe de réflexion Institute for Public Policy Research (IPPR) et l’institut de sondage YouGov.

« L’étude révèle une explosion des manifestations de stress chez les salariés du NHS depuis mars 2020. », poursuit RFI. Un mal-être ambiant que les plans européens successifs de revalorisation des salaires ne semblent pas apaiser. « En Angleterre, les propos de la ministre d’État Nadine Dorries sur la hausse de 1% des salaires du personnel du NHS, qualifiée de « maximum que le gouvernement puisse se permettre » avait suscité début mars une levée de boucliers », rapportent nos confrères.

Même topo du côté de la France avec le désormais inoubliable Ségur de la Santé que beaucoup ont jugé insuffisant. Seul bon élève européen ? L’Allemagne. « La mobilisation des personnels soignants à l’automne avait abouti à une revalorisation de 8,7% sur deux ans des infirmiers, jusqu’à 10% d’augmentation pour ceux travaillant dans les services de soins intensifs », rapportent nos confrères. Pour en savoir plus, c’est par ici.

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