Pyrénées-Atlantiques : de l’intention à l’installation, de jeunes médecins racontent leur aventure avec Présence médicale 64

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Isabelle Jossien, Sonia Abdesselem, Claire Legoasse-Aurisset et Roxane Bailleul ont en commun d’avoir fini l’internat il y a peu, de s’être installées dans la foulée au cœur des Pyrénées-Atlantiques, entre Béarn et Pays basque et d’avoir été épaulées par l’équipe de Présence médicale 64. Elles témoignent.

Pyrénées-Atlantiques : de l’intention à l’installation, de jeunes médecins racontent leur aventure avec Présence médicale 64

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Pour Isabelle Jossien, tout s’est fait vite, presque en urgence. A l’automne 2021, son internat terminé à Nîmes, et alors qu’elle vient d’accoucher d’une petite fille, elle et son compagnon décident de s’installer dans les Pyrénées-Atlantiques. « Ce n’était pas prévu qu’on déménage si vite, mais nous nous sommes jetés à l’eau et nous sommes partis », raconte-t-elle depuis Laruns, un village niché dans la vallée d’Ossau, où elle est en cours d’installation définitive dans un petit cabinet où officie déjà une autre généraliste. Quand on interroge ces jeunes médecins fraichement installés dans les Pyrénées-Atlantiques, il y a presque à chaque fois une histoire de coup de cœur. Elle qui vient des Pyrénées-Orientales, de l’autre côté de la chaîne montagneuse, c’est pourtant bien de ce côté-ci, baigné par l’Atlantique,  qu’elle a eu envie de faire sa vie. Elle en est tombé amoureuse, avec son compagnon. « Nous sommes revenus plusieurs fois pour être sûrs de notre choix », dit-elle. Le coup de cœur n’a fait alors que se « renouveler ». Elle a trouvé ici un environnement naturel ressourçant mais aussi humainement dynamique, avec la présence de nombreuses familles.

Isabelle Jossien, un bébé et une urgence

Présence médicale 64 n’arrive ensuite jamais loin dans ces histoires de coup de cœur. Le dispositif départemental d’accompagnement des internes et médecins généralistes, lancé par le Conseil départemental et l’Agence régionale de santé (ARS), est devenu en quelques années l’allié de ces jeunes toubibs aventuriers. Pour Isabelle Jossien, un déménagement express posait par exemple de lourdes questions logistiques et professionnelles. Où vivre ? Où pratiquer ? « Nous allions arriver avec un bébé et n’avions pas de toit. Mon interlocuteur de Présence médicale 64, contacté par bouche à oreille, a tout de suite senti la détresse. En 48 heures, il a réussi à tout débloquer, sans pression, ce qui nous a permis d’arriver sereinement ». Grâce à un partenariat entre « PM64 » et Gîtes de France, la jeune femme et sa famille avaient le lendemain une proposition de logement provisoire, un plan de secours providentiel qui durera trois mois, le temps de s’installer pour de bon.

Bien sûr l’accompagnement est aussi professionnel. « J'avais prévu de faire des remplacements durant les six premiers mois de ma fille, histoire de mieux connaître le coin », relate-t-elle. Son contact chez Présence médicale 64 lui conseille d’appeler la Maison médicale de Laruns, où le Dr Sarah Pépin cherche une remplaçante certains jours. Le courant passe, le contexte est idéal, Isabelle Jossien accepte. Dans le même temps, PM64 se décarcasse, en lien avec la communauté de communes locale, pour la mettre en relation avec des crèches de la vallée, elle qui rêve d’ajouter une pratique autour de la petite enfance à son exercice. Encore une fois, ça matche. Elle est aujourd’hui le médecin contact pour deux crèches locales.

Le projet familial pris en compte

A Louhossoa, un bourg de 600 habitants au milieu du Pays basque, le Dr Sonia Abdesselem semble elle aussi avoir trouvé son bonheur. Elle et son mari, également médecin généraliste, ont quitté la région lyonnaise à l’été 2023. La raison ? Un coup de foudre pour les Pyrénées-Atlantiques, un de plus. Courant 2021, le couple découvre Présence médicale 64. « Nous avons évoqué notre projet, ils ont vu notre petit garçon et ont compris ce que nous cherchions. Exercice professionnel, famille, cadre de vie : ils ont pris toutes ces dimensions en compte, puis ils ne nous ont plus lâchés ! », retrace-t-elle. A l’été 2023, thèse en poche, le pas est franchi : lui s’installe à Saint-Palais et elle entre en contact avec le maire de Louhossoa, grâce à PM64 bien sûr. Toujours grâce à l’équipe du dispositif, le couple va aussi trouver la maison idéale, bien située entre les deux lieux d’exercice. Sonia Abdesselem loue aujourd’hui la « gentillesse et l’humanité » de l’équipe qui lui a permis de s’installer avec sérénité.

La petite équipe de PM64 sait combien les facettes pro comme perso sont indissociables pour résoudre l’équation de l’installation des jeunes médecins dans un nouveau territoire, aussi désiré soit-il.  D’une place en cabinet jusqu’à la garde des enfants, elle propose un accompagnement complet, « couteau-suisse ». Sur le versant de l’emploi des conjoint(e)s, PM64 travaille ainsi en partenariat avec les intercommunalités en s’appuyant sur leurs dispositifs pour l’emploi, mais également les agences d’intérim ou la Chambre de commerce et d’industrie (CCI). Tout un réseau vaste et vivant, basé sur le principe de l’interlocuteur unique privilégié. La relation humaine apparaît comme sa pierre angulaire, son gage d’efficacité. « Ils nous ont aidés pour le travail de mon époux, la garde de ma fille, le logement. Tout cela peut sembler périphérique, mais quand on est jeune médecin, c’est le package qu’on cherche », estime Isabelle Jossien.

« Ils sont particulièrement forts lorsqu’il s'agit de mettre des humains en relation ! », résume de son côté le Dr Claire Legoasse-Aurisset. Elle qui est originaire du département, vient de faire son grand retour après des études de médecine à Bordeaux puis Toulouse. Fin 2020, elle se met en lien avec Présence médicale 64 qui lui parle d’un remplacement à la Maison de santé pluriprofessionnelle (MSP) de Garlin. Pas « emballée » au départ par l’emplacement, car trop près de chez ses parents et trop loin du travail de son conjoint, c’est l’exercice médical tel qu’il est pratiqué qui l’a séduite. Dans cette MSP, officient en effet trois autres médecins généralistes, dont deux jeunes femmes et un ancien urgentiste. Début 2023, malgré son congé maternité imminent, elle s’installe. Sa petite fille naîtra en mai. « Mon contact à Présence médicale 64 avait senti qu’il pouvait y avoir une connexion humaine avec mes consœurs et mon confrère. Il avait vu juste, c’est incroyable », reconnaît celle qui cherchait cette « sécurité » de l’exercice coordonné. 

Un accompagnement tout en souplesse

Le Dr Roxane Bailleul, normande d’origine, en sait aussi quelque chose. Installée depuis juillet 2023 dans la MSP de Pontacq, dans le Béarn, elle a d’abord connu Présence médicale 64 en tant qu’interne à Bordeaux, grâce aux événements de découverte du département organisés par l’équipe. « Mon projet d'installation s'est fait rapidement car mon envie était forte », explique-t-elle. Au printemps 2023, elle passe un coup de fil à Présence médicale 64 et expose sa liste de souhaits : maison de santé, milieu semi-rural, plutôt au sud de Pau près des montagnes, avec la possibilité de développer en parallèle une pratique autour de la santé de la femme. L’équipe identifie rapidement deux maisons de santé qui semblent cocher les cases. La deuxième sera la bonne : « J’ai eu une bonne intuition et fait une belle rencontre. Ensuite, tout a été facile », relate Roxane Bailleul, qui a reçu l’appui de Présence médicale 64 dans ses démarches d’installation, celles qui, parfois, rebutent : inscription auprès du Conseil départemental de l’ordre des médecins (CDOM), de la CARMF ou encore de l’Assurance Maladie… « L’équipe de PM64 vous donne accès à des contacts directs personnalisés et font les présentations, ça facilite tout ». 

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/page/presence-medicale-64

L’approche humaine sur mesure proposée par Présence médicale 64 implique une vraie dose de souplesse. Pas de contrainte, pas de pression : c’est le médecin qui impulse le tempo, au gré de ses besoins. « Quand je terminais ma thèse, l’équipe me laissait tranquille, mais dès que j’ai eu besoin d’eux pour l’installation, ils étaient là, à mon écoute. C’est si agréable comme fonctionnement », estime Isabelle Jossien. « Il n’y a rien de contractuel, tout est souple ». Une souplesse qui vaut aussi pour l’avenir, de quoi rassurer ces jeunes docs à l’heure d’ouvrir un nouveau chapitre de leur histoire. 

- Un article écrit avec le soutien et l’éclairage des membres du collectif Présence médicale 64.
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