Le bond spectaculaire du nombre de téléconsultations enregistrées lors de la crise sanitaire (de 15 000 consultations vidéo par semaine avant l’épidémie à plus de 1 million au cœur de l’épidémie, selon Doctolib) a montré que l’avenir de la télémédecine, censé engager le développement de ce mode de consultation à distance, comportait encore trop de freins estime le SML dans un communiqué daté du 19 juin. C’est pourquoi le syndicat aimerait développer des outils en lien avec les autres professionnels de santé libéraux, en particulier ceux qui se rendent quotidiennement au domicile des patients, afin d’organiser, dans le cadre des équipes cliniques de proximité une coordination « plus efficace et opérationnelle ».
Pour le syndicat, les téléconsultations devront à l’avenir conserver leur place au sein du parcours de soins coordonné, pour permettre d’améliorer l’accès aux soins dans les zones où il manque des médecins. Elles auront aussi un rôle important à jouer en raison de « la réalité des zones blanches du haut débit et des difficultés des patients les plus âgés à appréhender l’usage des moyens numériques », considère le SML qui souligne que les territoires en déficit d’accès aux autoroutes du numériques sont aussi ceux où la démographie médicale est la plus déficitaire.
Penser aux patients exclus des technologies
Satisfait de la décision du ministre de la Santé de prolonger jusqu’à la fin de l’année la prise en charge à 100 % des actes de télémédecine qui permettra d’inscrire durablement la télémédecine dans les usages, le syndicat considère qu’il faut désormais aller plus loin et demande au ministre de « penser aux patients exclus des technologies ».
Enfin, le SML souhaite que des aides à l’investissement soient mises en œuvre pour que les médecins libéraux puissent « s’équiper des outils technologiques, fixes et mobiles leur permettant de réaliser des actes de télémédecine dans de bonnes conditions et que des forfaits de fonctionnement leur permettent d’accéder à des logiciels de télémédecine sécurisés, lesquels devront s’interfacer dans les logiciels métiers ». Des médecins qui devront avoir le choix pour le paiement, en pouvant proposer par exemple la dispense d’avance de frais à leurs patients à travers l’outil libéral Paymed.