Pollution de l’air : un taux de mortalité sous-estimé

Article Article

D’après des chercheurs d’Harvard, la pollution de l’air provoquée par les énergies fossiles est responsable d’un décès sur 5 dans le monde. Soit deux fois plus que les chiffres officiels.

Pollution de l’air : un taux de mortalité sous-estimé

Un air étouffant. Selon une étude publiée dans la revue Environmental Research, par des chercheurs de l’université d’Harvard aux Etats-Unis en collaboration avec les universités britanniques de Birmingham, Leicester et Londres, la pollution de l’air serait responsable de 8,7 millions de morts prématurées chaque année dans le monde.
 
Un chiffre alertant quand on sait que les données retenues par l’OMS faisaient état de 4,2 millions de décès, ce qui était déjà un nombre conséquent et semble donc largement sous-estimé.
 
Les plus importants taux de mortalités se trouvent en Inde et en Chine. Cette dernière compte pour un quart de la mortalité totalité due à la pollution.
 
Concernant la France, l’étude établit ce taux de mortalité à 100 000 décès annuels, alors que Santé publique France avait retenu pour chiffre officiel 48 000.
 
Comment expliquer cet écart ? La méthodologie utilisée par les chercheurs permet d’obtenir une mesure plus détaillée. Si les scientifiques s’intéressent généralement aux données satellites, ils ont cette fois-ci utilisé une méthode de transfert de pollution de l’atmosphère.
 
Pour cette étude, ils se sont concentrés sur les effets des particules fines issues de la combustion des énergies fossiles. Ces nanoparticules, lorsqu’elles sont inhalées peuvent causer ou aggraver des troubles cardiovasculaires ou entrainer des infections respiratoires. Mais si l’on tenait compte de toutes les autres sources de pollution, le bilan serait encore plus sombre.
 
«Nous espérons qu’en quantifiant les conséquences pour la santé de la combustion des énergies fossiles nous pouvons envoyer un message clair aux politiques et au grand public sur les bénéfices d’une transition à des sources alternatives d’énergie», explique Joel Schwartz, professeur d’épidémiologie environnementale à Harvard et coauteur de l’étude, comme le rapporte Libération.
 

Les gros dossiers

+ De gros dossiers