OMS : L’heure de se refaire une beauté ?

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Presse auscultée. À partir de ce lundi, l’Assemblée Mondiale de la santé (AMS) se tient virtuellement à Genève. Selon Le Temps, ce sera l’occasion d’envisager une refonte globale de l’organisation onusienne qui a dévoilé ses failles et ses faiblesses lorsque nous avions le plus besoin d’elle.

OMS : L’heure de se refaire une beauté ?

L’organisation de l’Organisation Mondiale de la Santé s’apprête à être auscultée. À partir de ce lundi 24 mai jusqu’au 1er juin prochain, la 74e Assemblée Mondiale de la Santé, qui décide la politique de l’organisation onusienne, se tiendra virtuellement à Genève. Un rendez-vous qui sera plus que jamais scruté à l’heure où de nombreux États membres appellent à une refonte globale de l’OMS.

Cela fait un an que le monde traverse une crise sanitaire d’une rare ampleur. En tout, 3,4 millions de personnes y auraient perdu la vie selon les chiffres officiels. Un bilan lourd, potentiellement sous-évalué, qui a fait une autre victime à laquelle le monde ne s’attendait pas : l’image de l’Organisation Mondiale de Santé. « Au cours de la pandémie, l’agence onusienne a montré la place centrale qu’elle occupe dans le monde de la santé globale. Mais elle a aussi révélé ses faiblesses parfois criantes », explique nos confrères du Temps.

Il y a quelques jours, un rapport du Groupe Indépendant sur la préparation et la riposte à la pandémie institué par l’AMS l’an dernier a ainsi formulé de nombreuses critiques quant à la politique menée par l’organisation au cours de l’année écoulée. « L’OMS doit entreprendre des changements très audacieux. Elle n’a pas su tirer la sonnette d’alarme suffisamment tôt, notamment en vertu du principe de précaution. Le partage d’informations entre les Etats et les différentes instances de l’OMS n’était pas «digne du XXIe siècle », décrypte notamment le site d’information suisse.

Un constat amer qui a déjà donné lieu à la rédaction d’un projet de résolution de douze pages, rapportent nos confrères helvètes. Ce dernier, qui a déjà fait l’objet d’importantes négociations, devrait être soumis au consensus de l’instance décisionnelle de l’OMS à partir de mardi. « L’une des idées est d’instaurer une revue par les pairs, un examen périodique universel de l’état de préparation de chaque Etat. Mais aussi de lancer un vaste processus pour créer à terme un Traité international sur les pandémies auquel ont récemment appelé de leurs vœux vingt-six Etats dont la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Afrique du Sud voire la Suisse », rapporte Le Temps, qui indique que l’objectif est ici de « dépasser les nationalismes » dans le partage d’informations ou de technologies.

Un débat d’actualité auquel viendra s’ajouter un questionnement ancien et récurrent : celui du financement de l’OMS. « 84 % de son financement proviennent de contributions dites volontaires souvent consacrées à des projets précis. Les 16% restants sont des contributions obligatoires imposées aux Etats qui ne permettent pas d’élaborer un budget solide ». Une carence qui n’a pas attendu le Covid pour se manifester et qui participerait grandement à la faiblesse institutionnelle de l’organisation. Pour en savoir plus, c’est par ici.

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