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Après un an et demi de négociations, l’accord conventionnel, signé en juin par l’Assurance maladie, les complémentaires santé et les syndicats de médecins libéraux, entre en vigueur le 22 décembre.
Ce texte bâtit « le cadre des relations avec les médecins sur 2024-2029 », a salué hier le directeur de la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam) Thomas Fatôme.
Il constitue « un équilibre » entre « des revalorisations importantes » pour les praticiens, « nécessaires » au vu de l'inflation; et « en face » des actions pour « transformer le système santé », notamment des engagements collectifs sur l'accès aux soins et la « pertinence et la qualité » des soins, a-t-il souligné.
Dès le 22 décembre donc, la consultation des généralistes passe de 26,50€ à 30€ et « l'avis ponctuel de consultant » du spécialiste de 56,50 à 60€. Ces tarifs sont remboursés par l'Assurance maladie et les complémentaires (sauf « participation forfaitaire » de 2€ due par le patient).
Hausses progressives dans certaines spécialités
D'autres revalorisations seront « ciblées » vers certaines spécialités « en bas de l'échelle des rémunérations » et « en fonction d'enjeux de santé publique », avec un accent mis sur la psychiatrie et la pédiatrie, précise la Cnam.
Ces hausses interviendront en deux temps, partiellement au 22 décembre, puis au 1er juillet 2025.
La consultation de pédo-psychiatrie augmentera par exemple de 20€, pour atteindre 75€ à terme.
Les consultations obligatoires de l'enfant - réalisées par un pédiatre ou un généraliste - seront aussi « fortement revalorisées », passant par exemple, pour celles qui nécessitent un compte-rendu dans le carnet de santé, de 47,50 à 60€ à terme.
D'autres hausses sont prévues pour les gynécologues médicaux, endocrinologues ou gériatres, et certains « actes techniques » de spécialistes.
L'accord représente 950 millions d'euros de dépenses supplémentaires en 2025 pour l'Assurance maladie (hors mesures nouvelles prises par l'exécutif) et 1,6 milliard à terme.
Les médecins s'engagent collectivement sur « dix objectifs chiffrés » (réduire le taux de malades en affection longue durée sans médecin traitant à 2%, augmenter leur patientèle de 2% par an...), et 15 programmes d'action pour « la pertinence » des soins (baisse des prescriptions d'arrêts de travail, de certains médicaments, transports sanitaires...).
Les résultats seront suivis par un observatoire installé le 12 décembre, et publiés en ligne chaque trimestre, dont une partie dès la fin du premier trimestre 2025.
Avec AFP