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En France, « environ un couple sur huit ou dix en âge de procréer connaît des difficultés à concevoir un enfant » en raison de « facteurs multiples », et « il y a un vrai enjeu d'accompagnement par notre système de santé face à cette nouvelle donne, pour mieux prévenir, mieux détecter et mieux prendre en charge l'infertilité », a-t-elle noté devant une mission d'information de l'Assemblée nationale sur la baisse de la natalité.
« Conformément à la préconisation du rapport sur l'infertilité de 2022, nous allons donc mettre en oeuvre un plan national de lutte contre l'infertilité, que je lancerai officiellement dans les prochaines semaines », a ajouté la ministre.
Emmanuel Macron avait annoncé début 2024 « un grand plan de lutte contre ce fléau » de l'infertilité, dans le cadre d'un « réarmement démographique ». Jusqu'ici, ce plan n'a pas eu de concrétisation majeure, au grand dam de spécialistes – dont le co-auteur du rapport, le Pr Samir Hamamah – et d'associations de patients.
Le plan concernera la prévention, la sensibilisation, la recherche, la prise en charge, a déclaré Stéphanie Rist, et « un comité de pilotage se réunira en janvier pour assurer la mise en oeuvre dans les meilleurs délais, aussi bien sur un site d'information accessible à tous que sur le déploiement de l'offre nécessaire d'autoconservation d'ovocytes par exemple ».
Informer sans presser
Et « dès l'année prochaine, pour répondre au besoin d'urgent d'information, chaque Française et Français de 29 ans recevra de l'Assurance maladie un message personnalisé sur sa santé reproductive », a annoncé la ministre.
Stéphanie Rist a jugé que « c'est fondamental, non pas pour mettre une quelconque pression, mais pour éviter un effet de : "si j'avais su" en donnant à chacune et chacun les moyens d'agir et de préserver sa fertilité avant qu'elle ne baisse ».
Le message comportera aussi, selon elle, des informations sur « les contraceptions possibles » pour les personnes ne souhaitant pas avoir d'enfants ou ne désirant pas en avoir dans l'immédiat.
Dans le rapport de 2022, l'une des recommandations portait sur la création d'une consultation spécifique proposée à chaque homme et à chaque femme de 29 ans par l’Assurance maladie, à l'âge auquel ils sont autorisés à congeler leurs gamètes.
Avec AFP