Nombre de cas élevé : Santé Publique France craint une reprise épidémiologique

Article Article

Santé Publique France a publié hier soir son point épidémiologique hebdomadaire sur l’épidémie de coronavirus. Alors que la courbe des contaminations demeure élevée, l'institution craint une reprise épidémique dans les prochaines semaines. 

Nombre de cas élevé : Santé Publique France craint une reprise épidémiologique

La courbe épidémique se maintient à un niveau élevé dans le contexte de la propagation des variants en France. C’est le constat qui ressort des dernières données partagées par Santé Publique France dans son bulletin épidémiologique hebdomadaire du 11 février. « Dans le contexte de la diffusion de variants plus transmissibles, l’hypothèse d’une aggravation de la situation épidémiologique dans les prochaines semaines fait toujours partie des scénarios à envisager », a indiqué l’Institution.
 
En tout, 139 009 personnes ont été diagnostiquées positives à la Covid-19 entre le 1e et le 7 février – soit 4 % de moins que la semaine précédente. Un chiffre en légère baisse qui va de pair avec une stabilisation du taux de dépistage, qui a crû de seulement 2 %. « En semaine 05, les personnes de 75 ans et plus restaient parmi les plus touchées par le SARS-CoV-2 », a tenu à préciser SPF.
 
Se maintenant à un niveau élevé, cette courbe continue d’affecter le quotidien des centres hospitaliers. Le 9 février, 27 677 personnes étaient hospitalisées en France – dont 3 342 en réanimation. À noter que le nombre d’hospitalisation est resté stable entre la semaine 4 et la semaine 5. « Le maintien à un niveau très élevé du nombre d’hospitalisations et d’admissions en réanimation est préoccupant du fait de la tension du système de soins depuis plusieurs semaines, avec des situations hétérogènes selon les régions », a alerté l’Institution. Pour l’heure, les régions les plus touchées sont la Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’Île-de-France, les Hauts-de-France et l’Auvergne-Rhône-Alpes.
 
Pour lutter efficacement contre cette pandémie, une seule solution : la vaccination. Depuis le lancement de la campagne fin décembre, seuls 3 % de la population en France auraient au moins reçu la première dose selon SPF. Et l’organisation de santé de préciser : « Il est estimé que 67,3% des résidents d’Ehpad ou d’USLD et 28,2% des professionnels travaillant dans ces structures ont reçu une première dose de vaccin contre la COVID-19 ». Un bel effort qu’il convient donc de poursuivre…
 

La Moselle, aux prises avec le variant
 
Ce jeudi 11 janvier, le ministre de la Santé a tiré la sonnette d’alarme au cours du point presse hebdomadaire sur la crise sanitaire. Selon ses dires, « 300 cas de mutations évocatrices de variants sud-africains et brésiliens » auraient été détectés en ce début de semaine en Moselle.  « Il y avait déjà 200 cas supplémentaires identifiés les jours précédents », a-t-il ajouté. Une situation d’autant plus préoccupante que tous ces cas de contaminations ne sont pas forcément liés à un cluster, à un séjour à l’étranger ou à un contact avec une personne revenant de voyage. Selon le ministre, cette particularité pourrait indiquer le début de diffusion non maîtrisée de ces variants dans la population. Pour l’heure pourtant, le reste du territoire est heureusement relativement épargné. Ces deux variants ne représenteraient en effet que 4 à 5 % des cas positifs à la Covid-19.
 

 

 

Les gros dossiers

+ De gros dossiers