Médecins hospitaliers : des salaires qui résistent à la crise

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Le salaire net moyen des agents de la fonction publique hospitalière (fonctionnaires, non-fonctionnaires et médecins) a baissé de 0,9 % en 2023 en euros constants (après prise en compte de l’inflation), à 2 842 euros en équivalent temps plein, selon la Drees, la direction statistique des ministères sociaux, mais les médecins sont relativement épargnés, voici les chiffres...

Médecins hospitaliers : des salaires qui résistent à la crise

© Midjourney x What's up Doc

La baisse est à peu près comparable à celle observée dans le secteur privé, où le salaire net moyen en équivalent temps plein avait baissé de 0,8 % en euros constants en 2023, selon les chiffres de l’Insee. Cette année-là, l’inflation s’était maintenue à un niveau élevé, à 4,9 %.

Les fonctionnaires davantage touchés

Selon les chiffres publiés mercredi par la Drees, ce sont les fonctionnaires (un peu moins des trois quarts des agents de la fonction publique hospitalière) qui ont vu leur salaire net moyen diminuer, avec une baisse de 1,4 % en euros constants.

La baisse se concentre sur les catégories B et A (les plus élevées), avec des salaires moyens en euros constants qui reculent respectivement de 1,7 % (à 2 524 euros) et 2,7 % (à 3 038 euros).

La catégorie C (la moins élevée) est épargnée, avec une progression de 0,9 %, à 2 129 euros.

Les non-fonctionnaires et les médecins préservés

Les non-fonctionnaires et les médecins sont épargnés.

Les non-fonctionnaires voient leur rémunération moyenne progresser de 1,2 % en euros constants (2 132 euros), tandis que celle des médecins reste quasi stable à +0,1 % (6 812 euros nets), après une baisse de 1,5 % en 2022.

Moins d’écarts salariaux

D’une manière générale, « les disparités salariales diminuent », observe la Drees.

Ce phénomène s’explique notamment par les mesures de préservation du pouvoir d’achat des personnels les moins rémunérés, « dont le versement de la prime de pouvoir d’achat exceptionnelle aux agents dont le salaire brut est inférieur à 3 250 euros ».

Des écarts persistants entre femmes et hommes

Autre enseignement de ce baromètre : les femmes (qui représentent 78 % des agents de la fonction publique hospitalière) continuent de recevoir un salaire net moyen nettement inférieur (de 19,1 %) à celui des hommes, soit un écart « très supérieur » à celui de l’ensemble de la fonction publique (où l’écart est de 9,9 %).

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/de-5-000-eu-15-000-eu-par-mois-combien-gagne-un-medecin-praticien-hospitalier

Cet écart — qui diminue — s’explique par une sous-représentation « particulièrement accentuée » des femmes dans les emplois les plus rémunérateurs.

Au total, à profil identique, c’est-à-dire à âge, qualification (grade), statut et type d’employeur (hôpitaux ou établissements médico-sociaux) identiques, « les femmes perçoivent 4,2 % de moins que les hommes en 2023, un écart en baisse de 0,2 point (4,4 % en 2022) », selon la Drees.

Avec AFP

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