L’interne du CHU de Toulouse, suspendu pour des agressions sexuelles, n’ira pas en prison, le sursis vient d’être confirmé en appel

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La cour d'appel d'Orléans a confirmé aujourd’hui la peine de cinq ans de prison avec sursis probatoire prononcée en première instance à l'encontre de l’interne en médecine du CHU de Toulouse, poursuivi pour des agressions sexuelles.

 L’interne du CHU de Toulouse, suspendu pour des agressions sexuelles, n’ira pas en prison, le sursis vient d’être confirmé en appel

© Midjourney x What's up Doc

L'étudiant, âgé de 27 ans, avait été condamné à cette même peine en première instance en mars dernier devant le tribunal correctionnel de Tours pour les agressions sexuelles, commises entre 2017 et 2020, lorsqu'il était inscrit à la faculté de médecine de Tours. Mais le parquet, qui avait requis une peine de prison ferme, avait fait appel, jugeant la condamnation trop faible.

La cour d'appel d'Orléans a finalement confirmé cette première condamnation, y ajoutant une obligation de verser 1 500 euros à chacune des deux victimes.

Son inscription au fichier des auteurs d'infractions sexuelles (Fijais) est aussi confirmée.

Lors de l'audience en décembre, l'interne avait une nouvelle fois reconnu les faits, arguant à plusieurs reprises qu'il « avait changé », notamment grâce « à un travail introspectif » et sur sa relation avec les femmes.

Cet interne pourra-t-il devenir médecin ?

« J'étais très immature, je n'avais plus aucune barrière », s'était défendu Nicolas W., répétant qu'il avait été « lâche ».

A la barre, une des victimes était revenue sur son agression, affirmant aussi avoir été violée - point contesté par la défense qui réfute toute pénétration - et évoqué la perte de « son intimité, son innocence et son rêve de devenir urgentiste », quand une autre avait qualifié « d'aberrante » l'idée que le prévenu puisse devenir médecin.

L'avocat général Florent Carpentier avait requis une peine plus lourde de cinq ans de prison, dont trois ans ferme, avec mandat de dépôt à effet différé, sans aménagement de peine. Il avait évoqué une « première peine pas à la hauteur » de « l'échelle de valeurs de l'institution ».

« Il n'y a pas de risque de réitération », avait répondu Me Alain Jakubowicz, conseil de l'interne, « atterré » par des réquisitions selon lui « politiques ».

L'ARS avait suspendu son affectation à l'hôpital de Carcassonne

« Ce gamin était un petit con, imbu de sa personne, et ne conteste pas les faits d'une extrême gravité. Mais il a changé », avait-il plaidé, demandant une « décision juste et pas disqualifiante ».

L'interne, qui avait défendu avec assurance « son droit » d'être médecin dans plusieurs échanges tendus avec l'avocat des parties civiles, devait débuter son internat début novembre 2024 à l'hôpital de Carcassonne.

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Mais son affectation au CHU de Toulouse, auquel est rattaché l'hôpital audois, a été suspendue par l’ARS devant la levée de boucliers des personnels hospitaliers qu'elle avait suscitée. La suspension a été confirmée fin novembre par le juge des référés du tribunal administratif de Toulouse.

Avec AFP

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