À l'hôpital Beaujon, un soignant soupçonné d'avoir photographié des dizaines de patientes à leur insu

L’homme de 31 ans, a priori étudiant sage-femme, est soupçonné d’avoir photographié et filmé plusieurs patientes à leur insu. Une trentaine de victimes ont déjà été recensés selon les enquêteurs.

"L’un des enjeux de l’information judiciaire est justement de vérifier si d’autres femmes que les premières identifiées ont été victimes des agissements de cette personne", explique au Parisien une source proche du dossier. 

Les faits ont été dénoncés au sein de l'hôpital et l’HP-AP affirme avoir transmis un signalement au procureur de la République dès qu’elle "a eu connaissance des faits reprochés", soit le 7 février dernier.

Mais la garde à vue n’a pas pu aller à son terme, le jeune homme ayant été hospitalisé sous contrainte après avoir menacé de se suicider, toujours selon le quotidien.

Le juge a délivré un mandat d’amener pour que l’étudiant lui soit présenté dès que son état de santé le permettrait. Ce fut donc le cas ce mardi.

« Il m’a prévenu qu’il allait prendre une photo pour la montrer à son chef de service »

Sabrina, une des victimes présumées s’est présentée aux urgences en novembre dernier pour un herpès génital. Elle décrit aux enquêteurs le malaise qu'elle a ressenti pendant sa consultation avec le suspect. 

"Il m’a prévenu qu’il allait prendre une photo pour la montrer à son chef de service et la coordinatrice m’a confirmé que c’était parfois l’usage, explique
Sabrina. Mais je me suis malgré tout méfiée. J’ai insisté pour savoir s’il s’agissait d’un téléphone professionnel ou personnel et, après l’examen, j’ai
longtemps insisté pour qu’il efface les photos. Je ne saurais pas dire pourquoi mais j’ai eu le sentiment qu’il se passait quelque chose d’anormal..."

Dans l'hôpital Beaujon, où le soignant a été dénoncé, "des réunions ont été organisées dans les jours suivants pour informer les équipes médicales et paramédicales et répondre à leurs questions", a fait savoir l’AP-HP.

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Plusieurs patientes concernées ont déjà contacté l'hôpital, après qu'un numéro de téléphone spécial leur a été communiqué.