Le chef de service des urgences du CHI de Poissy-Saint-Germain-en-Laye retrouvé sans vie dans son bureau dimanche

Article Article

Dimanche 24 septembre, en fin de journée, le chef du service des urgences du CHI de Poissy-Saint-Germain-en-Laye, le Dr Renaud Getti, a été retrouvé mort dans son bureau. Le médecin de 54 ans n’était pas de garde ce jour-là. Son entourage était sans nouvelle de lui depuis la veille. La thèse du suicide est évoquée.

Le chef de service des urgences du CHI de Poissy-Saint-Germain-en-Laye retrouvé sans vie dans son bureau dimanche

Une minute du silence en hommage au Dr Renaud Getti.

© X (Twitter) CH Versaillees

Le décès a été annoncé par un communiqué de l’établissement le 25 septembre. « Dimanche 24 septembre à 20 h 30, le chef de service des urgences du Centre hospitalier intercommunal de Poissy-Saint-Germain-en-Laye et chef du pôle inter établissements de médecine d’urgence, a été découvert sans vie dans son bureau alors qu’il n’était pas en service et que  sa disparition inquiétante avait été signalée à l’hôpital.  Une cellule d'urgence médico-psychologique a immédiatement été déclenchée par le SAMU 78 pour venir en soutien des professionnels en poste. Dans le même temps, la police a été prévenue ; l’enquête est en cours. »

C’est parce que sa famille était sans nouvelle de lui, que des recherches ont été menées à l’hôpital. La voiture du médecin a très vite été localisée sur le parking de l’établissement, pourtant il n’était pas de service ce week-end-là. Ses collègues ont fini par forcer la porte de son bureau et découvert son corps.

Une enquête a été ouverte pour découvrir les causes du décès, a déclaré le parquet de Versailles au Parisien. Mais d’ores et déjà, c’est la thèse du suicide qui est privilégiée. Une collègue s’est exprimée dans le quotidien : « Pour être honnête, nous n’avons pas été surpris d’apprendre son suicide. Il n’allait vraiment pas bien sur un plan privé. Et son geste n’a rien à voir avec le boulot. »

« Il rencontrait une période compliquée due à un décès familial récent. »

D’après les dire de son épouse, relatée par le Figaro, l’urgentiste aurait mis fin à ses jours par injection médicamenteuse. C’est sûrement l’explication de sa présence à l’hôpital sans être de garde un dimanche. Le médecin avait déjà tenté d’attenter à sa vie en 2017, et ses derniers temps il n’était pas au mieux et avait perdu beaucoup de poids. « Il rencontrait une période compliquée due à un décès familial récent », rajoute son épouse dans le Figaro.

Quoi qu’il en soit, « Mettre fin à ses jours sur son lieu de travail n’a rien d’anodin. On perd quelqu’un de très compétent, il a toujours tout mené tambour battant pour faire tenir le service, malgré les difficultés croissantes », explique un collège de l’hôpital de Poissy au Parisien.

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/les-chiffres-introuvables-du-suicide-des-medecins-francais

Ce midi, une minute de silence en l’hommage du médecin a été organisée dans son établissement.
Toutes nos pensées vont à sa famille et à ses proches.

Soignants, si vous êtes à bout, si l’un de vos collègues est à bout, pensez au 0 805 23 23 36. (Associations SPS-Soins aux Professionnels de Santé) ou le numéro national de Prévention Suicide le 3114

Les gros dossiers

+ De gros dossiers