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« Du 1er janvier au 14 mars 2025, 180 cas de rougeole ont été déclarés, contre 83 sur la même période en 2024 », a rapporté hier l’agence de santé publique.
Sur l'ensemble des cas enregistrés en France depuis le début d'année, près de la moitié ont été hospitalisés et un sur cinq a connu des complications, dont une encéphalite. Plus d'un tiers des cas (35%) a frappé des moins de quatre ans.
C'est la première fois que des chiffres aussi précis sont donnés sur les récents cas de rougeole en France, mais les autorités sanitaires avaient déjà mis en garde auparavant sur une forte augmentation.
Le rebond de la rougeole concerne de nombreux autres pays, sur fond de vaccination insuffisante. En Europe, selon des chiffres publiés mi-mars par l'OMS le nombre de cas a doublé en 2024, à plus de 128 000 et 38 décès.
Aux États-Unis, où la maladie était considérée comme éradiquée en 2000, des centaines de cas se sont récemment déclarés, avec les premiers décès depuis une dizaine d'années.
Vaccination insuffisante
Sur l'ensemble des cas depuis début janvier en France, la grande majorité (70,5%) sont survenus chez des personnes non vaccinées ou pas à jour de leur rappel.
Les experts sont unanimes à considérer la vaccination comme le principal vecteur de lutte contre la maladie. Or, en Europe comme aux Etats-Unis, les taux sont inférieurs aux 95% préconisés pour éviter la propagation de la rougeole.
Alors que le ministère français de la Santé avait appelé début mars à une vigilance renforcée, Santé publique France a réitéré ce message.
Outre l'appel à la vaccination, notamment chez les professionnels de la petite enfance, l'agence a évoqué des actions de sensibilisation des voyageurs revenant du Maroc, confronté à une flambée importante.
Près d'un quart des cas (23%) français depuis début 2025 sont en effet liés, directement ou indirectement, à un voyage au Maroc.
Le Maroc a lancé la semaine dernière une campagne de vaccination après la résurgence alarmante de la rougeole sur son territoire, attribuée principalement à la montée de la désinformation vaccinale.
Avec AFP