La reconnaissance du Covid-19 comme maladie professionnelle pour les soignants au cas par cas

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Selon le SNPHARE, la reconnaissance du Covid-19 comme maladie professionnelle n'est pas systématique, et va engendrer des différentiels d'indemnisation en cas de séquelles. 

La reconnaissance du Covid-19 comme maladie professionnelle pour les soignants au cas par cas

Dans un communiqué de presse, le SNPHARE fait un rapide bilan de la pandémie du Covid-19, du point de vue hospitalier. Première surprise : alors que le ministre de la Santé Olivier Véran avait assuré qu’il allait de soi que les soignants atteints de covid-19 bénéficieraient de la reconnaissance de cette infection comme maladie professionnelle, sur le terrain, il en va tout autrement.
 

« Seuls certains établissements publics de santé (EPS) acceptent de considérer l’infection au COVID-19 pour un soignant comme une maladie professionnelle », écrit le SNPHARE. Joint par WUD, le Dr Anne Geffroy-Wernet, présidente du SNPHARE, explique, en effet, que les arrêts maladie délivrés aux soignants atteints de Covid-19 sont, dans certains cas, des arrêts maladie classiques, dans d’autres cas, des arrêts maladie pour maladie professionnelle. « En cas de reprise d’activité sans séquelle cela ne change rien. Mais si le soignant, à l’issue de son arrêt maladie, est atteint par exemple d’une fibrose pulmonaire, alors son indemnisation sera plus importante s’il a bénéficié d’un arrêt maladie pour maladie professionnelle. »
Le SNPHARE souhaite entamer une concertation avec la DGOS sur la question. Le SNPHARE en profite pour signaler, dans son communiqué, qu’il conviendra de reconnaitre, « l’investissement du personnel soignant (médical et paramédical) et notamment des équipes d’Anesthésie-Réanimation et d’Urgentistes, qui ont démontré leur expertise en réanimation, et dans le déploiement d’un plan d’urgence sanitaire ».
Interrogé par WUD sur l’annonce du premier ministre concernant les primes allouées aux personnels hospitaliers confrontés au Covid-19, Anne Geffroy-Wernet précise qu’en son nom, « ce n’est pas du tout ce que l’on attendait. Nous voulons revoir du tout au tout la grille des salaires, et non bénéficier de primes ponctuelles, distribuées selon des critères qui n’ont pas été précisés »
Le SNPHARE reconnait qu’en milieu hospitalier, la pénurie de masques se fait moins ressentir, mais que l’extension du dépistage reste limitée. Aussi, « il existe encore une tension sur l’approvisionnement de certains médicaments essentiels aux soins des patients. Par exemple, un EPS était récemment en tension au niveau de son stock de noradrénaline ». Le SNPHARE craint surtout que les administrations ne décident la suppression des jours de RTT et de congés payés. À suivre dès la sortie du confinement… 
 

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