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Pour cette organisation représentant les cliniques psychiatriques privées, le secteur privé, bien que « performant et implanté sur tout le territoire », est sous-financé : il « assure plus de 30 % de l’activité nationale en psychiatrie, avec 209 établissements et près de 6 millions de journées de soins par an » mais « ne reçoit qu’environ 10 % de l’enveloppe budgétaire ».
Au lendemain de l’annonce, par le ministre chargé de la Santé Yannick Neuder, d’un plan pour la santé mentale et la psychiatrie, la FHP Psy propose « 20 mesures concrètes » avec l’objectif affiché de « participer activement à un travail de refondation ambitieuse de l’organisation, de la gouvernance et du financement de la psychiatrie », dans un communiqué.
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Elle plaide pour « la création de Centres de consultations non programmées et d’orientation » privés. Cela permettrait d’« accueillir 67 000 patients par an pour un budget estimé à 30 millions d’euros », « de désengorger les urgences et d’assurer une évaluation rapide des patients », selon elle.
« Face à des délais d’attente atteignant 8 à 12 mois dans les CMP publics », la FHP Psy a aussi suggéré « le déploiement de Centres Médico-Psychologiques (CMP) privés », qui pourraient « accueillir 220 000 patients supplémentaires chaque année, avec un besoin de financement évalué à 150 millions d’euros ».
Un point de départ, jugé insuffisant
Plus d’adultes formés en milieu scolaire, une offre de soins plus lisible et graduée, davantage de soignants formés : le gouvernement a dévoilé mercredi un plan pour tenter de mieux repérer et soigner les troubles psychiques mais aussi de rendre plus attractive la psychiatrie publique, sinistrée.
En psychiatrie publique, un tiers des postes de praticiens hospitaliers sont vacants et le volume de lits a fait l’objet de réductions, tandis que le nombre de patients doublait ces vingt dernières années.
Ce plan se veut le « point de départ » d’« un engagement durable », a affirmé mercredi Yannick Neuder, pour lequel « on doit s’appuyer en priorité sur les moyens que l’on a » pour le mener à bien.
Des organisations de psychiatres hospitaliers publics ont regretté « des mesurettes ».
Le Collège national des universitaires de psychiatrie a épinglé mercredi « des mesures qui arrivent tard, malgré de nombreuses alertes et préconisations, et un manque criant de financement ».