IPA "urgences" : les syndicats d’infirmiers applaudissent !

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La création de l’IPA dans le domaine des urgences réjouit lUnion nationale des infirmiers en pratique avancée (Unipa). Qui demande plus de moyens pour que l’implantation des IPA réussisse.

IPA "urgences" : les syndicats d’infirmiers applaudissent !

Agnès Buzyn vient d’annoncer une nouvelle mesure pour répondre à la crise des urgences. Il s’agit de la création d’un cinquième domaine d’exercice des infirmiers en pratique avancée (IPA) : les urgences. Les objectifs seraient de fluidifier les parcours des patients et de limiter l’engorgement et la saturation des services des urgences.
 
L’Union nationale des infirmiers en pratique avancée (Unipa) « se réjouit que les propositions qu’elle a faites le 27 août, à la table ronde de la mission « Urgences », aient été entendues par Messieurs les députés, Carli et Mesnier. » Tout en remerciant le gouvernement « d’accorder une nouvelle fois sa confiance aux IPA, en leur octroyant de nouveau la possibilité de participer à l’amélioration de notre système de santé ». Pour le syndicat, la création de l’IPA dans le domaine des urgences est « une première étape vers l’accès au premier recours, en établissement de soins ou en ambulatoire ».

Le gouvernement doit donner les moyens 

L’Unipa tient néanmoins à mettre en garde la ministre de la Santé sur un point important : « Pour que l’implantation des IPA réussisse, le gouvernement doit lui en donner les moyens ». Et d’ajouter que, pour le moment, les IPA diplômés depuis juillet 2019 ne connaissent toujours pas le modèle économique de leur exercice. Tandis que les grilles salariales de la fonction publique sont inconnues. 
 
Enfin, « les propositions faites par la Cnamts concernant la rémunération des IPA en ambulatoire sont inacceptables en l’état ». Le forfait proposé, de 4 heures de prise en charge annuelle par patient, serait « insuffisant pour répondre aux besoins des patients atteints de pathologies chroniques ou rénales. De plus, avec de telles propositions, les IPA seraient moins rémunérées que les infirmiers libéraux malgré deux années d’études universitaires supplémentaires, des compétences élargies et des responsabilités accrues. »
 
Pour le syndicat, « les compétences de l’IPA participeront à la rationalisation des dépenses de santé et à l’augmentation de la qualité des soins ». Mais, pour cela, Agnès Buzyn doit leur donner « les moyens de faire exister ce métier innovant ! »
 
 

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