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"Elle a fermé les yeux sur tout et a fait abstraction de toutes les règles", a estimé le parquet, qui avait requis la même peine de prison et 5 000 euros d'amende à l'encontre de la prévenue, estimant qu'il ne fallait pas "plus de cinq secondes sur internet" pour trouver les réglementations en lien avec les injections d'acide hyaluronique.
La femme de 30 ans était poursuivie pour "exercice illégal de la profession de médecin" et "exécution d'un travail dissimulé".
Entre mai 2021 et octobre 2023, cette dernière a accompli divers actes de médecine esthétique, comme des blanchiments dentaires et des injections à l'acide hyaluronique, à son domicile de La-Celle-Saint-Cloud (Yvelines).
Sa clientèle, "moins de 100 personnes" selon elle, était recrutée sur le réseau social Snapchat. Les tarifs pouvaient varier de 50 euros pour un blanchiment dentaire, à 280 euros pour une injection.
Les risques pour les patients allaient de la cécité, à l’accident vasculaire cérébral, voire l’amputation
Lors de l'enquête, des attestations de délivrance de formations, payantes, que la prévenue dispensait, avaient également été retrouvées à son domicile.
Interrogée par le tribunal, l'aide puéricultrice confirmait avoir elle-même reçu une formation de ce type, délivrée par une "fille russe", pour un coût de 1 500 euros.
Durant l'audience, elle soutenait n'avoir pas eu connaissance de l'illégalité de ces formations, ni des actes qu'elle pratiquait "avec des gants" et un "masque", dans une pièce isolée de son appartement.
https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/une-fausse-medecin-sans-diplome-exerce-pendant-plus-de-3-ans
Des manipulations que "seuls les médecins peuvent (...) réaliser", a toutefois rappelé le tribunal, alertant sur les risques encourus par les clients si ces actes sont pratiqués par des non-médecins, pouvant aller jusqu'à la cécité, l'accident vasculaire cérébral ou l'amputation des tissus nécrosés.
Avec AFP
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