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« L'AP-HP ne dispose à ce stade d'aucune information directe sur le contenu de la plainte ou l'identité des plaignants », a indiqué l'institution en réponse à une question de l'AFP sur l'ouverture de cette information judiciaire.
« Pour autant », les éléments évoqués publiquement par l'avocate des plaignants « nous laissent supposer que ces derniers pourraient être des médecins qui ont fait l'objet de procédures internes ayant conduit à des mesures administratives (retrait de fonctions de chef de service), disciplinaires ou même pénales », a poursuivi l'AP-HP.
« Les auteurs et non les victimes » de harcèlement
Les professeurs de médecine à l'origine de la plainte et de l'enquête judiciaire dénoncent un « harcèlement moral institutionnel ».
Ils affirment avoir été la cible de procédures disciplinaires pour des raisons de politique interne, de succession de chefferie, ou en représailles à des alertes sur les conditions dégradées de travail ou sur des comportements déviants.
Mais de son côté l'AP-HP, « n'exclut pas que ces poursuites pénales (...) procèdent en réalité d’une stratégie de défense mise en place par des personnes précisément mises en cause pour des faits de harcèlement dont elles auraient été les auteurs et non les victimes », a-t-elle indiqué.
« L’AP-HP assume de répondre à ses obligations d’employeur et entend continuer à agir dans la voie d’une politique de tolérance zéro à l’égard de ces comportements », a-t-elle indiqué.
En novembre 2023, l'AP-HP, jugée en tant que personne morale, avait été condamnée à une amende de 50 000 euros pour harcèlement moral après la mort en décembre 2015 de Jean-Louis Mégnien, un professeur en cardiologie de 54 ans, qui s'était jeté par une fenêtre de l'hôpital Georges-Pompidou.
Avec AFP