Grand Est : les réanimations sont-elles vraiment saturées ?

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Les réanimations de Belfort, Besançon, Mulhouse et Colmar seraient saturées, tandis que la quasi-totalité des chirurgies programmées à Strasbourg auraient été arrêtées, selon le collectif inter-hôpitaux (CIH).

Grand Est : les réanimations sont-elles vraiment saturées ?

Les services de réanimation « se remplissent de manière extrêmement rapide (...) , je vois ce qui se passe dans mon hôpital et c'est la même chose à Strasbourg, à Vannes », a déclaré ce mercredi soir (12 mars) sur le plateau de LCI le Pr Eric Caumes, chef du service des maladies infectieuses à la Salpêtrière. Réponse du ministre de la Santé Olivier Véran, présent à ses côtés : « Ce soir, aucun signal de saturation d'un service de réanimation n'a été enregistré dans un hôpital français. Ce qui ne veut pas dire que ça ne peut pas arriver ».

Cette déclaration va pourtant à l’encontre des informations publiées quelques heures plus tôt par le collectif inter-hôpitaux (CIH) qui faisait un point sur la situation dans la région Grand Est sur son compte Twitter. Celui-ci relayait le message d’un médecin qui précisait que les réanimations de Belfort, Besançon, Mulhouse et Colmar étaient saturées, tandis que la quasi-totalité des chirurgies programmées à Strasbourg auraient été arrêtées.

Nous avons contacté le CIH pour en savoir plus mais nous n’avons pas réussi à joindre le médecin en question pour le moment. Mais une chose est sûre, la région Grand Est est particulièrement touchée par l’épidémie. Quatre nouveaux décès ont été constatés ce mercredi, ce qui porte à 9 le total des décès pour le Grand Est, selon France 3 Régions qui ajoutait qu’il y avait le jour même 587 cas confirmés dans la région. Si bien que l’institut allemand Robert-Koch a classé à risque le Grand Est.
 
La situation s’est notamment aggravée rapidement à Besançon, dont le CHU a déclenché le « plan blanc » après Creil et Compiègne dans l'Oise, toujours selon France 3 Régions. 70 opérations de chirurgie avaient été reportées, mais « nous n’avons pas de problèmes de lits pour l’instant. On est déjà passé de 13 à 48 lits la semaine dernière au service des maladies infectieuses. On déprogrammera d’autres opérations si c’est nécessaire », a déclaré la directrice du CHU.
 
Enfin, à Mulhouse, une dizaine de patients étaient en réanimation ce mardi 10 mars, dont le député du Haut-Rhin Jean-Luc Reitzer (LR), le premier parlementaire à avoir été testé positif au coronavirus, selon Actu 17 qui ajoute que le plan blanc a été activé à l’hôpital de Mulhouse ainsi qu’à celui de Colmar...
 

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