Généraliste agressé à Dunkerque : les premières mesures

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Numéro d'appel post-agression

Généraliste agressé à Dunkerque : les premières mesures

Fin avril, les agressions répétées d’un généraliste dunkerquois ont mobilisé la profession. Les premières mesures viennent d’être prises. L’objectif : assurer la sécurité des médecins de la région avec un numéro d'appel post-agression.

Le mois dernier, nous vous racontions la malheureuse histoire du Dr Pierre Goidin, généraliste à Dunkerque. A 55 ans, le praticien avait subi, durant plusieurs semaines, harcèlement et nombreuses agressions à son cabinet par de jeunes riverains. Et ce malgré des dépôts des plaintes répétés. A l’époque, sa mésaventure avait ému la profession. La pétition lancée, le 4 mai dernier, par la Confédération des Syndicats Médicaux Français (CSMF) a récolté près de 13 000 signatures. Aujourd’hui, les choses bougent concrètement.

Un numéro spécifique

Il y a quelques jours, le président du conseil régional des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a annoncé la création d’un numéro d’appel post-agression. Ainsi, à partir du 1er juillet 2017, les professionnels de santé des cinq départements des Hauts-de-France (Aisne, Nord, Oise, Pas-de-Calais et Somme), pourront en cas d’agression contacter le numéro spécifique suivant : 03 74 27 00 24.

Pour les services du conseil régional, l’enjeu est désormais de relayer l’information au maximum auprès des praticiens concernés. Le but étant d’encourager les médecins à déclarer les incidents. De son côté, Xavier Bertrand s’est engagé à ce que, désormais, les plaintes soient systématiquement prises en compte et suivies de mesures concrètes.

Bientôt les caméras ?

Mais au final, ce numéro sera-t-il suffisant ? Xavier Bertrand a affirmé qu’il envisageait, en collaboration avec la préfecture, la mise en place de caméras de vidéosurveillance si nécessaire. De son côté, Jean-Paul Ortiz, président de la CSMF, rappelle que les préfectures disposent d’un budget spécifique pour l’installation de caméras à la demande des maires.

« Dernier lien social présent dans les situations difficiles, le médecin est souvent le plus exposé aux actes de violence », a exprimé la CSMF dans un Tweet. Selon la Confédération, 93 agressions de personnel soignant ont été signalées dans les Hauts-de-France en 2016 auprès du conseil de l’Ordre. « Les problèmes d’insécurité dépassent largement le cadre local. Il faut une réponse nationale », demande le premier syndicat des libéraux. Bref, il est temps d’agir.

 

 

 

Source:

Im`ene Hamchiche

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