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Cette « seconde vague » conventionnelle représente un investissement de 340 millions d’euros en 2026, selon l’Assurance maladie. Certaines mesures, initialement prévues à l’été 2025, avaient été reportées pour contenir le risque de dépassement de l’Ondam fixé pour l’année.
Ainsi, au 1er janvier, « la convention médicale poursuit son déploiement là où les besoins sont les plus importants », a déclaré le directeur général de l’Assurance maladie, Thomas Fatôme, évoquant notamment les enfants, les jeunes, les femmes et les personnes âgées.
Revalorisations ciblées
Conformément à la convention médicale, plusieurs spécialités cliniques voient leurs tarifs augmenter. En pédiatrie, la consultation des moins de deux ans est portée à 40€ (+1€) et d’autres examens obligatoires augmentent également. Une consultation de recours au pédiatre, à 60€, est aussi créée sur adressage.
En psychiatrie, la consultation coordonnée est revalorisée à 57€ (+2€), avec une majoration renforcée pour les moins de 25 ans, qui passe de 12 à 18€.
En gériatrie, la consultation de référence passe à 42€ (contre 37€ actuellement) et des consultations longues à 60€ sont créées pour les patients de plus de 80 ans. Celles-ci « reconnaissent le temps médical consacré par le médecin à l’accompagnement » des patients âgés dans les situations suivantes : retour à domicile après hospitalisation, ouverture d’un dossier d’accompagnement social (APA), et révision des traitements pour les patients polymédiqués, précise l’Assurance maladie.
D’autres hausses concernent notamment la gynécologie médicale (+3€), la dermatologie (+4€), l’endocrinologie (+4€), la neurologie (+2€) ou encore la MPR (+40€).
Refonte de la nomenclature
En 2026, de nombreux actes techniques seront mieux rémunérés grâce à l’augmentation de la valeur servant à calculer leurs tarifs (facteur de conversion). Des revalorisations spécifiques sont prévues pour la chirurgie et l’obstétrique, ainsi que pour les territoires ultramarins.
La convention prévoit également une refonte complète de la nomenclature des actes techniques des spécialistes, à l’aide d’une enveloppe de 240 millions d’euros, mais cette réforme interviendra ultérieurement.
Les médecins pourront, dans certains cas, cumuler la rémunération d’une consultation et d’un acte technique réalisés en même temps, pour éviter aux patients de multiplier les rendez-vous.
Nouveau forfait médecin traitant
Au 1er janvier 2026, le nouveau forfait médecin traitant (FMT) remplacera le forfait patientèle et la Rosp. Il reposera sur un forfait socle par patient, modulé selon la complexité de la patientèle, avec des majorations potentielles en fonction de la précarité de la patientèle ou à l’exercice en zone sous-dotée. La dernière Rosp sera versée en avril 2026 au titre de l’année 2025.
Enfin, les aides à l’installation sont réorganisées, avec des primes ponctuelles pouvant atteindre 10 000 euros en zones sous-dotées, et la création de consultations avancées rémunérées 200 euros par demi-journée. Les visites à domicile dans le cadre des soins non programmés sont également revalorisées.
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