#FakeMed Wars, épisode VII

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Le Réveil de la HAS

#FakeMed Wars, épisode VII

La commission de transparence de la Haute autorité de santé s’est accordée un petit commentaire lors du renouvellement de son avis concernant trois composés homéopathiques. La fin annoncée du remboursement ?

#FakeMed, le #MeToo du médicament. La tribune lancée par un collectif de médecins qui dénoncent (notamment) le remboursement de l’homéopathie n’en finit pas de rallier à sa cause. Sur les réseaux sociaux et dans les médias, de nombreux médecins se sont exprimés en défaveur de la médecine complémentaire. La ministre de la Santé a vacillé avant d’annoncer que « le problème de l’homéopathie, c’est qu’elle n’a jamais été évaluée comme les médicaments ». Elle avait également annoncé le 24 mai sur France Inter que les produits pourraient perdre ce privilège.

Des déclarations et une prise de position qui pourraient avoir enhardi la HAS et sa commission de la transparence. Chargée de renouveler des avis quinquennaux pour trois spécialités homéopathiques des laboratoires Boiron le 13 juin dernier, elle a cette fois-ci rajouté un petit commentaire inhabituel dans les comptes-rendus publiés le 17 juillet : « La Commission s’étonne du maintien du taux de remboursement à 30% des médicaments homéopathiques à nom commun compte tenu du taux de remboursement à 30% voire 15% de médicaments ayant fait la preuve de leur efficacité ». Ça, c’est dit !

Fin de saga annoncée ?

Pour le reste, pas de changement. « En l’absence d’indication précise, le caractère habituel de gravité, le rapport efficacité/effets indésirables, la place dans la stratégie thérapeutique et l’intérêt en termes de santé publique de ces spécialités ne peuvent être précisés », répète la commission, comme à chaque avis rendu depuis 2007 pour ces trois produits. « En conséquence, la Commission de la transparence ne peut se prononcer sur le service médical rendu par ces spécialités ».

En pleine contestation des homéopathes français, mollement soutenus pas quelques syndicats (CSMF, SML), malgré les plaintes portées auprès du Cnom contre les signataires de la tribune, les heures du remboursement des médicaments homéopathiques semblent de plus en plus comptées.

Source:

Jonathan Herchkovitch

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