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Les infirmiers pourront désormais réaliser des sutures de plaies simples en lieu et place du médecin. Tout du moins en région Rhône-Alpes dans un premier temps. L’arrêté du 6 mars 2020 relatif à l'autorisation du protocole de coopération « Réalisation de sutures de plaies simples par un infirmier en lieu et place d'un médecin » pour la région Rhône-Alpes vient en effet d’être publié au Journal officiel ce mardi 10 mars, en application de l'article 66 de la loi n° 2019-774 du 24 juillet 2019 relative à l'organisation et à la transformation du système de santé. Il a vocation à être généralisé.
L’objectif de l’expérimentation sera la suivante pour le délégant (médecin travaillant au sein d’un service d’urgence) : « diminuer le nombre de recours aux médecins urgentistes pour ces actes et libérer du temps médical », précise l’arrêté. Cela permettra aussi au délégué (IPE : infirmier diplômé d’État), « la réalisation du geste sans risque dans les meilleurs délais ».
Pour les patients, l’intérêt du protocole est de « diminuer l’attente en service d’urgences » liée à « l’indisponibilité des médecins urgentistes », « l’engorgement des urgences », mais aussi de « diminuer les comorbidités liées à cette attente ».
Processus de prise en charge
Le protocole s'appliquera ou pas, à la suite de l’examen clinique du délégant qui décide de la prescription de la suture. Pour simplifier, en cas de plaie simple, le médecin examine la plaie, informe le patient (ou son représentant légal) de la réalisation de la suture par un infirmier formé à ce geste. Si le patient accepte, le médecin prescrit la suture et une antalgie (en cas de besoin) au délégué (infirmier) qui réalise notamment l’anesthésie locale, la suture et le vaccin (si nécessaire). Si le patient refuse, le médecin (ou un interne sous sa responsabilité) réalisera la suture,
S’il ne s’agit pas d’une plaie simple (plaie en Z (1), en étoile, plaie complexe avec délabrement…), si le siège de la plaie se situe au visage et/ou dans les mains et poignets (voire proche d’un orifice naturel), s’il s’agit d’un patient à risque de chronicisation ou s’il est agité (confusion, démence, consommation de stupéfiant ou d’alcool) ou agressif, c’est aussi le médecin qui réalisera la suture.
1 : difficulté de vascularisation des lambeaux du Z