
Lifting imposé pour l’égalité femme-homme. Selon une étude du Forum Économique de Davos publiée ce 31 mars, la crise sanitaire a provoqué un bond en arrière de 36 ans dans cette problématique cruciale. « La pandémie a eu un impact fondamental sur l’égalité femmes-hommes, tant sur le lieu de travail qu’à la maison, faisant reculer des années de progrès », a commenté Saadia Zahidi, membre du comité exécutif du Forum de Davos, dans un communiqué.
À l’échelle mondiale, c’est désormais 135,6 longues années qu’il faudra encore pour combler les écarts, rappelons-le, salariaux, politiques, sanitaires, ou encore d’éducation. Un score très élevé qui s’élevait à 99,5 années lors de la précédente édition de ce rapport annuel. Cela, même si le Forum de Davos souligne qu'il existe de fortes disparités entre les pays.
Ce bilan sévère est basé sur les observations menées par les experts en marge de la crise sanitaire. Selon ces derniers, les conséquences de la pandémie pèseraient en effet beaucoup plus lourdement sur les épaules de la gent féminine. Et pour cause, selon l’Organisation internationale du travail, les femmes sont 5 % à avoir perdu leur emploi, contre 3,9 % d’hommes. Une différence qui s’explique notamment par la surreprésentation des femmes dans le secteur de la consommation, lourdement impacté par les mesures de confinement.
Mais il n’y pas que sur le lieu de travail que ces inégalités rayonnent. À la maison, aussi. Une double peine qui s’observe notamment dans l’augmentation vertigineuse des responsabilités des femmes dans leurs foyers. À savoir, plus de tâches ménagères, plus de garde d’enfants ou encore de soins réservés à leurs aînés. Des missions qui leur « incombent », encore et toujours, « de manière disproportionnée », rappelle le Forum de Davos.