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Ces hospitalisés en réanimation constituent "une population légèrement plus vulnérable sur le plan socio-économique", observent les services statistiques du ministère de la Santé (Drees) dans ce travail sur l’évolution des séjours en réanimation entre 2014 et 2022, période marquée par l’apparition du Covid-19.
Cela concerne plus particulièrement des patients admis pour Covid-19, pour pathologie liée à la grossesse ou à l’accouchement, troubles mentaux et du comportement, relèvent les auteurs de l'étude.
La pandémie a souligné la vulnérabilité sociale face au risque d’exposition au virus, de forme grave et de décès, rappellent-ils.
22% des patients en réanimation vivent dans les communes les plus défavorisées (qui représentent 20% de la population), contre 19% pour les patients issus des communes les plus favorisées (là aussi 20% de la population), selon la Drees.
Plus de patients couverts par la CMU en réa
Les bénéficiaires de complémentaires financées par l'Etat et destinées aux plus modestes comme CMU-C/ACS ou CSS sont aussi plus représentés.
Entre 2014 et 2022, plus d’un million de séjours hospitaliers ont été pris en charge chaque année en soins critiques, dont en moyenne 244 000 en réanimation.
Si 2014 a enregistré le plus faible nombre d’admissions sur cette période (un peu plus de 228 000 séjours en réanimation), les années suivantes ont connu "une constante augmentation du nombre total de séjours en réanimation, d’environ 2% par an en 2015 et 2016, puis de 1% par an en 2017, 2018 et 2019", sur fond d'augmentation globale des séjours hospitaliers.
"Avec l’apparition du Covid-19, le nombre de séjours en réanimation augmente fortement en 2020 et 2021 (259 000 et 257 000, respectivement, +4% par rapport à 2019), puis diminue à 240 000 en 2022, à un niveau inférieur à la tendance d’avant la crise", précise la Drees.
Cardio, pathologie respiratoire et trauma, les trois motifs d’admission en réa
Avant 2020, trois motifs dominaient les admissions en réanimation : les maladies cardio-neurovasculaires, les pathologies respiratoires, les traumatismes et empoisonnements.
Dès son apparition, le Covid-19 s’est imposé comme l’un des motifs d'admission les plus fréquents, devenant le deuxième en 2020 et 2021.
https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/soins-critiques-ou-sont-les-reanimateurs
Entre 2014 et 2022, plus du quart des séjours en réanimation ont débouché sur un décès, lors du séjour à l'hôpital ou moins d'un an après, montre aussi l'étude.
Avec AFP