
Dr Marie-Christine Harambat et Dr Virginie Oudin, des gériatres épanouies dans les Landes.
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Dr Marie Christine Harambat, dirige le service de gériatrie de Mont de Marsan et est fière de travailler dans un hôpital tourné vers la qualité des soins aux patients grâce à des services cliniques qui travaillent en synergie et un plateau technique développé.
Dr Virginie Oudin, est son homologue à l’hôpital de Dax où elle est cheffe du pôle gériatrie depuis 2020. Son parcours professionnel, notamment son passage de plusieurs années dans une maison d’accueil médico-sociale lui permet d’avoir une idée précise des besoins du territoire pour les patients âgés. A Dax, elle a trouvé une pratique équilibrée et collaborative qui répond aux besoins des patients.
Des filières de gériatrie complètes
Toutes deux sont unanimes, à l’hôpital de Mont de Marsan comme à celui de Dax, les filières de gériatrie sont complètes et offrent une prise en charge globale aux patients.
La filière de Mont de Marsan se compose tout d’abord d’un court séjour gériatrique (CSG) où sont traitées les pathologies aigues des patients âgés polypathologiques et polymédicamentés. Si après ce séjour, le patient ne peut pas rentrer à domicile il peut être orienté sur l’hôpital Nouvielle à proximité pour une prise en charge en réadaptation et rééducation (services SMR).
Il y a également une USLD (Unité de Soins de Longue Durée) et un Ephad hospitalier toujours sur le même site géographique. Cette structuration permet d’orienter assez facilement les patients.
En tant que cheffe de pôle, Marie-Christine Harambat voulait que les activités soient réellement centrées sur la gériatrie dans toutes ses composantes. « La gériatrie à l’hôpital ce n’est pas juste suivre et traiter des patients hospitalisés ; c’est une spécialité tournée vers les autres services hospitaliers et vers l’extérieur.
« La gériatrie à l’hôpital ce n’est pas juste suivre et traiter des patients hospitalisés ; c’est une spécialité tournée vers les autres »
Depuis début octobre, nous avons réorganisé le CSG : 20 lits d’hospitalisation dont nous gérons les entrées afin de faciliter les entrées directes des patients dans le service, pour éviter autant que possible les passages aux urgences. Par exemple si un résident en EHPAD chute pendant la nuit, qu’il n’est pas douloureux et pas inquiétant cliniquement, il pourra être accueilli directement le lendemain dans le service ce qui lui évite de rester sur un brancard aux urgences pendant de longues heures.
Notre durée moyenne de séjour sur le court séjour est conforme à la durée moyenne nationale autour de 12 jours ce qui nous permet de renouveler régulièrement les patients accueillis.
Nous disposons également d’une place en hôpital de jour qui fonctionne 5 jours/7 utile pour réaliser des bilans complexes chez nos patients âgés en lien avec les familles ou les aidants habituels. Nous espérons pouvoir disposer d’un deuxième lit prochainement.
Accolée au CSG, les mêmes gériatres animent une équipe mobile de gériatrie (EMOG) qui se déplace dans les autres services de l’hôpital, de médecine et de chirurgie, pour donner des avis gériatriques, compléter les bilans et aider à l’orientation des patients. L’objectif pour 2025 est de faire « sortir » cette équipe mobile à l’extérieur 2 après-midis par semaine.
Sur la partie aigue de la filière gériatrique, notre panel d’activités est complet avec un nombre de gériatres adapté à l’activité clinique : c’est ce qui rend notre spécialité attractive.
Sur la partie rééducation / réadaptation (SMR) basée à Nouvielle, nous avons 70 lits d’hospitalisation répartis sur 2 services et prochainement l’ouverture de 5 lits d’hôpital de jour pour des patients qui ne nécessitent plus de rester en structure hospitalière mais doivent néanmoins poursuivre leur réduction avec assiduité. Cela permet de libérer des lits d’hospitalisation et, en même temps, réadapte les patients de façon plus progressive à l’environnement extérieur et à leur domicile. Il y a bien évidement un plateau technique adapté pour permettre cette bonne récupération avec des soignants spécialisés dans différents métiers (kinésithérapeute, ergothérapeute, neuropsychologue, …).
En raison du maintien à domicile souvent souhaité par les patients et leur famille, et pour solliciter les aides nécessaires, le rôle des assistantes sociales dans nos différents services est particulièrement important et nécessaire. »
« À l'hôpital de Dax, on a l’avantage d’avoir une filière gériatrique complète »
Virginie Oudin aussi est plutôt fière du pôle qu’elle dirige à l’Hôpital de Dax : « On a l’avantage d’avoir une filière complète c’est-à-dire que l’on a un service de gériatrie aigue avec 29 lits, des services de réadaptions gériatriques, une unité cognitivo-comportementale qui sert à hospitaliser des patients avec des troubles du comportements dans des contextes de troubles cognitifs. En aval, la filière est composée d’un certain nombre de lits d’hébergement avec différents types d’Ehpad : des Ehpad classiques et des établissements pour des personnes plus dépendantes avec des unités de soins de longue durée, destinées à des patients qui ont besoin d’un suivi médical rapproché et d’une médicalisation plus importante.
Enfin, on a aussi des secteurs d’hébergements sécurisés pour les patients avec des troubles cognitifs. On a également mis en place une équipe mobile de gériatrie qui a vocation à travailler en intra-hospitalier pour donner des avis dans les autres services mais qui est surtout centrée sur l’extrahospitalier pour aller à la rencontre des partenaires du territoires, c’est-à-dire les établissements médico-sociaux, les Ehpad et au domicile des patients qui ne peuvent pas se rendre en consultations en hospitalisation. »
Un travail en collaboration pour une prise en charge toujours plus optimisée
Une bonne communication entre le service de gériatrie et les autres services de spécialité est indispensable. Cela nécessite de la disponibilité, de l’écoute et une collaboration constante avec les collègues.
A Dax, cette collaboration est déjà bien en place et continue de se développer : « Nous travaillons constamment sur des évolutions pour la structuration des pôles ou sur les filières. Par exemple, je travaille avec le service d’orthopédie pour la création de lits d’ortho-gériatrie qui permettraient une activité conjointe entre les chirurgiens orthopédiques et les gériatres pour proposer une prise en charge plus complète et globale pour les patients âgés hospitalisés en orthopédie.
On travaille aussi à développer une filière d’oncologie avec un accès à la radiothérapie et à un hôpital de jour d’oncologie. Ce sont des avancées importantes qui sont vraiment très fonctionnelles et qui répondent bien aux besoins des patients du territoire », explique avec fierté Virginie Oudin.
« On continue à se former, à enrichir nos connaissances et c’est vraiment stimulant, c’est ce qui fait l’intérêt du travail hospitalier »
À Mont de Marsan aussi, la nouvelle organisation tend vers une synergie des compétences : « On a un court séjour gériatrique avec un nombre de lits réduit mais l’idée est de pouvoir développer des filières de soins avec d’autres services comme la neurologie ou la cardiologie.
Par exemple, un patient âgé qui fait un infarctus du myocarde n’aura pas nécessairement besoin du plateau technique de pointe car son traitement sera plutôt médicamenteux mais notre souhait est que la prise en charge initiale se fasse en cardiologie, avec l’appui de la composante gériatrique, complétée ensuite par un transfert rapide en CSG où le cardiologue, qui connait le patient, pourra à son tour nous apporter son soutien spécialisé lors de l’évolution et la stabilisation de la pathologie cardiaque.
Ainsi le patient âgé se trouve dans le bon service au bon moment, avec une prise en charge la plus adaptée possible notamment sur la bonne tolérance des traitements ou des effets secondaires liés à l’âge du patient.
Cet échange entre praticiens est très intéressant et d’autant plus que notre hôpital est à taille humaine et que les praticiens, pour la plupart d’entre eux, se connaissent bien. Cela nous permet de continuer à nous former, à enrichir nos connaissances et c’est vraiment stimulant, c’est ce qui fait l’intérêt du travail hospitalier », explique Marie-Christine Harambat.
Des hôpitaux de qualité situés sur un territoire indéniablement attractif
Marie-Christine Harambat comme Virginie Oudin se réjouissent de travailler dans des hôpitaux à taille humaine mais qui offrent une vraie qualité de soins tout en permettant une qualité de vie qu’elles n’auraient probablement pas pu avoir en exerçant dans une grande ville.
« Mont de Marsan, si on veut une vie de famille et une vraie vie professionnelle, c’est vraiment un bon choix ! C’est une ville moyenne où il y a tout, beaucoup d’activités sportives et de nombreuses possibilités pour les enfants. On est proche de Bayonne, de Bordeaux, de l’océan et de la montagne. C’est vraiment facile de se loger, notamment si on veut une maison avec un jardin. L’hôpital est proche, en ville, et donc les déplacements prennent peu de temps. La ville essaye également d’être réactive pour orienter les conjoints des médecins dans leur recherche d’emploi sur le territoire.
De plus, le travail hospitalier à Mont de Marsan est vraiment intéressant, les services étant nombreux. Je suis hospitalière depuis longtemps, par choix, et c’est un hôpital où on peut vraiment travailler en équipe avec des projets entre collègues. On est une équipe de gériatres qui se soutient, qui s’entend bien et on travaille bien ensemble. Nous avons aujourd’hui besoin d’étoffer notre équipe.
« Je suis hospitalière depuis longtemps, à l'hôpital de Mont de Marsan on peut vraiment travailler en équipe avec des projets entre collègues »
Nous sommes en plus ravis de former, en stage, de nouveaux gériatres avec différentes formations universitaires. Un certain nombre d’entre eux restent ensuite dans nos services, ce qui est une vraie satisfaction. Nous cherchons aussi à accueillir des gériatres déjà formés qui veulent varier ou étoffer leur activité voire développer des thématiques plus spécifiques. Le choix est possible entre les activités aigues et en réadaptation.
Notre bureau de pôle peut être porteur de ces projets, et est vraiment disponible pour en discuter », se réjouie Marie-Christine Harambat.
Virginie Oudin acquiesce : « On a la chance d’être sur un territoire vraiment attractif au niveau géographique car à Dax on est tout proche de la côte. On a une qualité de vie qui est très agréable. Trouver un logement est parfois un peu compliqué mais la direction des affaires médicales de Dax accompagne les médecins qui souhaitent arriver sur le secteur avec des logements sur site, dans un premier temps, puis une aide pour trouver un logement plus adapté. Il y a un vrai accompagnement pour les gens qui veulent s’installer dans la région.
https://www.whatsupdoc-lemag.fr/page/groupement-hospitalier-de-territoire-des-landes-ght-40
Ce qui est vraiment intéressant à Dax c’est que c’est un hôpital à taille humaine donc tout le monde se connait, ce qui nous permet d’avoir accès à des avis de spécialistes rapidement et directement au sein de l‘hôpital et donc d’avoir un confort d’exercice très satisfaisant. Les choses sont finalement beaucoup plus fonctionnelles que sur des centres hospitaliers plus gros. On a par ailleurs un très bon plateau technique en radiologie et en biologie, en évolution constante. Le directeur des affaires médicales est très favorable à la prise en charge complète de formations complémentaires de types DU. Il favorise aussi énormément la titularisation. On serait ravi d’accueillir de nouveaux collaborateurs, d’autant plus que deux de nos gériatries vont probablement partir à le retraire prochainement. La direction se dit prête à accepter les chevauchements pour faciliter l’embauche. »