Covid-19 : Un médecin allemand invente un vaccin et se l’inocule… en mars !

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Pas le temps d’attendre ! En mars, un médecin allemand a décidé de créer un vaccin contre la Covid-19 sans passer par la case autorisation. Craignant un délit pénal, l’autorité de régulation des médicaments allemande a porté plainte.  

Covid-19 : Un médecin allemand invente un vaccin et se l’inocule… en mars !

La fin justifie les moyens… En tout cas pour ce médecin et entrepreneur allemand ! En mars, Wilfried Stocker, 74 ans, a décidé de développer son propre vaccin contre la Covid-19. Une solution qu’il n’a pas hésité à s’injecter, ainsi qu’à une soixantaine de volontaires. Le problème ? Il a oublié d’en informer les autorités de régulation… « Dans le cas de cette pandémie, on ne peut pas perdre deux années à attendre de lever les derniers doutes sur d’éventuels effets secondaires, comme c’est le cas pour d’autres vaccins », s’est-il justifié.
 
C’est dans l’intimité des locaux de sa société que cette solution a vu le jour. En 1987, cet entrepreneur fantasque a fondé une entreprise spécialisée dans les techniques médicales et le diagnostic laboratoire. Si Euroimmum a depuis été revendu à un groupe américain, l’homme dispose toujours d’un laboratoire en Allemagne où il réalise des expériences indépendantes. En se basant sur un antigène fabriqué par la société américaine dans le cadre de la production de tests PCR et de tests sérologiques ELISA, Wilfried Stocker a donc développé une protéine recombinante. « Il m’a semblé évident que l’immunisation par cette protéine aurait un effet protecteur contre l’infection », écrit-il sur son blog.
 
Sa solution en poche, il n’a pas hésité à se l’administrer « par voie intramusculaire à plusieurs reprises en même temps que de l'aluminium comme adjuvant ». Une étape cruciale suivie de tests sur la présence d’anticorps spécifiques capables de neutraliser le SARS-CoV-2 menée dans une culture de cellules virales.  Désormais, il se dit « immunisé ». « Comme prévu, j'ai bien toléré les vaccinations. Pendant tout ce temps, je me suis senti bien et suis resté en bonne santé », détaille-t-il sur son blog.
 
Fort de ces résultats probants, le chercheur a donc décidé de passer par la case autorisation fin 2020. Un peu tard (certainement) puisque l’Institut Paul Ehrlich (PEI), chargé de règlementer les vaccins et médicaments en Allemagne, a décidé de porter plainte contre lui. Et pour cause : dans la mesure où une étude clinique pourrait avoir été menée sans autorisation préalable, l’épopée de Wilfried Stocker constituerait un délit pénal. L’affaire a depuis été transmise à l’Office de police criminelle du Schleswig-Holstein qui s’est chargé de le convoquer. Affaire à suivre ?
 

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