Covid-19 : L’IA, tour de vigie de la campagne de vaccination

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Prioriser afin d’améliorer la capacité de réactivité des équipes de pharmacovigilance. C’est l’objectif poursuivi par la start-up Synapse Medicine qui a un développé un outil de pharmacovigilance en partenariat avec l’ANSM et les CRPV. Découverte.

Covid-19 : L’IA, tour de vigie de la campagne de vaccination

585 664 personnes ont été vaccinées depuis le lancement de la campagne de vaccination française. Un chiffre qui devrait suivre une courbe exponentielle dans les prochaines semaines. Pour faire face à l’afflux des actes médicaux, l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et les CRPV ont fait appel à un nouvel acteur de la pharmacovigilance : l’intelligence artificielle. « Lorsqu’on expose beaucoup de patients à un produit de santé, cela augmente les chances d’avoir des effets indésirables. La seule chose que nous puissions faire est d’avoir un système de pharmacovigilance extrêmement performant et réactif. », détaille le Dr Clément Goehrs, dirigeant et co-fondateur de la start-up Synapse Medicine qui a développé cette solution.
 
Et pour cause : depuis 2011, le signalement des effets indésirables n’est plus la chasse gardée des professionnels de santé. Les patients, eux aussi, sont invités à faire remonter leurs observations sur le site du ministère de la santé. Une vue d’ensemble qui peut parfois brouiller les pistes. « Par nature, les vaccins provoquent des effets indésirables non-graves et attendus comme de la fièvre ou de la fatigue. On peut donc s’attendre à une remontée importante d’effets indésirables non préoccupants », alerte le médecin de santé publique.
 
Pour éviter de noyer les équipes, c’est donc le système informatique développé par Synapse Medicine qui sera le premier à se plonger dans les déclarations d’effets indésirables des patients. L’idée ? Préserver le volume sans nuire à la réactivité des équipes. « L’outil que nous avons imaginé est capable de deux choses. La première est de prioriser les cas à traiter. La seconde est de permettre de traiter plus vite les informations déjà connues », détaille Clément Goehrs, qui précise que son outil est notamment en mesure de coder de manière semi-automatique les effets indésirables selon la terminologie internationale MedDRA. Une mission chronophage qui incombe habituellement aux équipes de pharmacovigilance.  
 
Opérationnelle dans deux centres-pilotes depuis mi-janvier, cette solution devrait bientôt être généralisée à l’échelle nationale. Un coup d’accélérateur donné pour faire face aux nouvelles populations extérieures au parcours médical qui passeront bientôt par la case vaccination. « C’est là que ça va prendre tout son sens », assure le dirigeant.
 

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