Contre l’ubérisation de la médecine, REAGJIR réfléchit à une charte

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Les plateformes de prise de rendez-vous pulullent : il est urgent d'y mettre bon ordre, pour le syndicat de jeunes médecins REAGJIR. 

Contre l’ubérisation de la médecine, REAGJIR réfléchit à une charte

Sans viser personne, le syndicat de jeunes médecins remplaçants REAGJIR frappe, sans trop de violence, du poing sur la table. Cause de sa prise de position : les « nouveaux services à la santé qui, sur le papier, facilitent la vie des patients et des professionnels de santé. Pourtant, tout n’est pas bon à prendre », avertit le syndicat dans un communiqué. Pour encadrer la multiplication de ces services de prise de rendez-vous en ligne, REAGJIR a fait le choix de plancher sur une charte éthique organisée selon trois points de vue. Premier axe : l’intérêt du patient. Ces applications doivent, pour la patientèle, garantir l’accès aux soins, le maintien de la qualité des soins et la transparence sur l’utilisation des données en santé. Il faut par exemple « s’assurer que les données de santé sont hébergées dans des centres agréés et ne seront pas utilisées à des fins commerciales ou communiquées à des tiers »

Pour l’ensemble des personnes concernées par ces services, REAGJIR demande le respect de la déontologie médicale, l’absence d’incitation au consumérisme médical et la communication respectueuse entre les différents interlocuteurs. « Les solutions doivent accepter de ne pas être là pour fidéliser un client mais bien rendre un vrai service médical », édicte le Dr Barbara Trailin, vice-présidente de REAGJIR. Enfin pour les soignants, ces services devraient « respecter les conditions de travail du médecin, assurer la transparence des financements et garantir l’interopérabilité ». Cette charte éthique devrait être présentée officiellement dans quelques semaines.  

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