Cancer et palpation

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Ciné week-end: Je me tue à le dire, de X. Seron (sortie le 6 juillet 2016)

Cancer et palpation

Hypocondre gauche: Michel, trentenaire passif et maladroit, se met à présenter des angoisses de mort au moment où sa mère entre en phase terminale de son cancer du sein. Et si, en cherchant à lui communiquer son amour encombrant, elle lui avait transmis sa maladie?

 N'est pas Poelvoorde ou Kervern & Delépine qui veut. 

C'est ce que l'on pourrait conclure après l'expérience éprouvante que constitue le visionnage de ce film belge, donc caustique, donc noir, ou plutôt noir et blanc. On peine en effet à s'intéresser à ce Vincent Macaigne wallon, à son complexe d'Oedipe lourdement appuyé par des jeux de mots qui feraient passer Lacan pour Lagaf', à son tropisme pour la médiocrité.

Moins acide que Groland, moins déjanté que Kaurismaki, moins surréaliste que Bunuel, cet exercice nombriliste est d'autant plus vain qu'il multiplie les prouesses de mise en scène. Le fond et la forme se phagocytent mutuellement pour aboutir à des images supposément percutantes mais qu'on a l'impression d'avoir vu une centaine de fois. Le caméo délicieusement sympathique du toujours excellent Jackie Berroyer ainsi que deux ou trois moments d'une drôlerie féroce ne sauvent pas un film qui n'aurait jamais dû dépasser le stade du court métrage.

L'été commence mal! 

Source:

Guillaume de la Chapelle

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