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Dans un communiqué de presse, l'Ordre national indique avoir eu connaissance en 2008 de la condamnation judiciaire de Joël Le Scouarnec trois ans auparavant, pour détention d'images pédopornographiques.
Le chirurgien sollicitait à ce moment-là son inscription au conseil départemental de l'ordre des médecins de Charente-Maritime, pour pouvoir exercer à l'hôpital de Jonzac.
« Le conseil national de l'Ordre des médecins avait alors précisément attiré l'attention du conseil départemental de Charente-Maritime sur cette situation inacceptable, lequel n'en avait pas tiré les conséquences adéquates, et n'aurait pas dû l'inscrire », regrette l'Ordre national.
Pour les associations de défense des patients, l’Ordre se victimise
Deux ans plus tôt, le conseil départemental de l'Ordre des médecins du Finistère, alerté sur la condamnation de Joël Le Scouarnec, n'avait « pas pris la décision d'engager une procédure disciplinaire », reconnaît également l'Ordre national.
« Ceci est d'autant plus regrettable que, selon une jurisprudence constante de la chambre disciplinaire nationale » des médecins, « la consultation et la détention d'images pédopornographiques a toujours été considérée à sa juste gravité comme des faits conduisant le plus souvent ses auteurs à des interdictions, voire, des radiations de l'Ordre des médecins », a poursuivi l'Ordre.
L'Ordre des médecins s'est fait étriller par des associations de défense de patients pour s'être inscrit comme partie civile au procès Le Scouarnec, comme s'il était lui-même victime des agissements du chirurgien.
Les associations lui reprochent en effet d'entretenir la loi du silence sur les agressions et violences médicales, en ne donnant pas suite à des plaintes de victimes, ou en poursuivant pour non-confraternité les médecins qui dénoncent leurs confrères impliqués dans de telles affaires.
Dans son communiqué, l'Ordre indique qu'il a désormais « donné des instructions aux conseils départementaux afin de faire preuve de la plus grande fermeté dans les vérifications de probité et de moralité des médecins » en particulier lorsqu'ils changent de département d'exercice.
Avec AFP