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Tout est parti d’un signalement en mars de la Mutuelle sociale agricole (MSA) Sud Champagne auprès du parquet de Troyes concernant une société de taxi domiciliée en région parisienne, elle-même en lien avec des sociétés similaires dans le secteur de Vitry-le-François (Marne), selon un communiqué de la gendarmerie nationale, publié jeudi.
Rapidement, les enquêteurs s’aperçoivent que « des sommes conséquentes sans lien avec une simple activité de taxi » parviennent sur les comptes de ces sociétés : deux millions d’euros de versements de l’Assurance maladie ou de la MSA « en seulement quelques mois », poursuit la gendarmerie nationale, selon laquelle les fonds étaient ensuite blanchis.
Facturations fictives et objets de luxes
Interpellés le 10 décembre, les mis en cause – cinq hommes et une femme – sont suspectés d’avoir recouru à de « fausses facturations » ou à la « surfacturation » de trajets de transports médicaux, a précisé à l’AFP Christian Robert, colonel de la section de recherches de Reims.
Des perquisitions menées en parallèle ont permis de saisir 750 000 euros « d’avoirs criminels, notamment composés de licences de taxi, de véhicules et d’objets de luxe », s’ajoutant à une saisie préalable de près d’un million d’euros sur les comptes d’une des sociétés de taxi concernées, selon le communiqué de la gendarmerie nationale.
Présentés en fin de semaine dernière au parquet de Troyes, les mis en cause, dont la plupart étaient déjà connus de la justice pour des infractions similaires, ont été placés sous contrôle judiciaire en attendant leur procès. Ils devraient être jugés « fin mai » prochain par le tribunal correctionnel de Troyes, selon Christian Robert.
Ce dernier a souligné le partenariat et la coordination durant l’enquête avec le pôle interrégional d’enquêteurs judiciaires (PIEJ) de l’Assurance maladie et la cellule nationale de contrôle externe de la caisse centrale de la MSA.
Avec AFP