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Sur les dix départements où le virus circule le plus activement, six sont situés en Ile-de-France. Malgré une situation sanitaire fortement dégradée et des hôpitaux en tension, aucune mesure sanitaire n’a pour autant été décrétée en Ile-de-France. Une position gouvernementale qui interroge. Pourquoi la région Ile-de-France n’a pas encore été mise-sous-cloche ? C’est la question à laquelle répond France Info en quatre points-clefs.
Parce que reconfiner un seul département n'aurait pas beaucoup de sens
« On est obligés de considérer l’Ile-de-France globalement », a assuré le Premier Ministre lors de son interview sur Twitch ce dimanche 14 mars. Une affirmation, lancée lors de son interview sur la chaîne Twitch de Samuel Étienne, qui reprend-là l’un des principaux arguments du gouvernement. « Si la Seine-Saint-Denis, où le taux d'incidence est particulièrement élevé, n'est pas reconfinée, c'est en raison de ses liens étroits avec le reste de la région, matérialisés par un réseau dense de transports en commun et une continuité urbaine », explique France Info. Comprendre, reconfiner une zone alors qu’elle communique au gré des déplacements de ses habitants avec le reste du territoire serait une mesure stérile.
Parce que le poids économique et démographique de la région est très important
Autre information à prendre en compte : le poids économique de la région. Avec ses 12 174 880 habitants - soit 18,3 % de la population française, l’Ile-de-France cumule à elle-seule 21,7 % des emplois salariés et non-salariés en France. « Confiner la région, même partiellement, aurait donc des conséquences économiques et sociales plus importantes qu’ailleurs », détaille nos confrères. Le 9 mars dernier sur BFM-Tv, Anne Genetet, députée de la majorité, est allée jusque’à qualifier la région de « poumon économique ».
Parce que des habitants risqueraient de fuir la région
« Selon une étude menée par l'Insee à partir des données anonymisées de l'opérateur Orange, Paris intra-muros s'est vidé de 11% à 12% de ses habitants lors du confinement de mars 2020, et même de 22% à 23% si l'on prend en compte ceux qui y séjournent sans y résider », rappelle France Info. Un exode parisien qui donnerait des sueurs froides au gouvernement. Et pour cause : ce dernier pourrait participer à accroître la circulation du virus sur le territoire.
Une autre piste envisagée par France Info est la présence de futures candidates à la présidentielle dans les postes à responsabilité d’Ile-de-France. Anne Hildalgo, Valérie Pécresse… Jusqu’à peu, la maire de Paris et la présidente de la région se disaient contre la mise en place d’un reconfinement le week-end. « Une situation politique qui pourrait contribuer à expliquer les réticences du gouvernement », selon France Info. Pour autant, nos confrères précisent que les cartes ont été rebattues il y a peu. « En responsabilité, si les mesures sont justifiées, si elles sont proportionnées et accompagnées, je ne m'y opposerai pas », a en effet déclaré Valérie Pécresse ce lundi 15 mars sur France 2. Pour en savoir plus, c‘est par ici.