What's Up en direct du Salon de l'Agriculture...

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...pour le navet de l'année! (Ciné week-end: Un village presque parfait, de S. Meunier, sortie le 11/02/2015)

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Quelle étrange idée de choisir, pour son premier film, de faire le remake d’une comédie québécoise certes sympathique, mais sans grande vision ni message fort…Avec une ribambelle d’acteurs pour la plupart aussi populaires que talentueux, on peut dire que la prise de risque est minime. Ca fleure bon le film de commande !

Au final, « Un village presque parfait » est un film totalement raté. Un film sur la campagne, sur la crise, porté par un réal et des producteurs qui ne connaissent manifestement ni l’une ni l’autre.  Preuve ultime de ce naufrage, des acteurs aussi surdoués que Denis Podalydès, à la puissance comique frôlant le génie tels qu’Annie Gregorio ou Armelle, sont incroyablement mauvais. On est presque heureux pour eux que leurs personnages aient été si peu servis par le scénario.

De quoi s’agit-il ? D’un petit village d’irréductibles gaulois qui se heurte aux méchants bruxellois et qui tente de survivre depuis la disparition de son usine de fumage de saumons. Jusqu’au jour où les grands méchants (qui, c'est bien connu, ne se déplacent qu'en hélico...) proposent un pactole au bon maire (Didier Bourdon, le seul qui y croit un peu…) afin d’implanter une nouvelle usine (mais il ne s’agit plus de la prestigieuse entreprise d’antan, juste une fabrique de tupperwares biodégradables – on dirait que tout est fait pour ne pas dépasser le médiocre…). Problème : l’usine ne pourra ouvrir que si le village se dote d’un médecin. Or les médecins, c’est bien connu, n’ont cure d’aller s’enterrer à la campagne. Encore moins quand il s’agit d’un jeune chirurgien esthétique exerçant au Parc Monceau, donc nécessairement adepte de la coco…

On pensait au moins que la question des déserts médicaux ou de l’exercice de la médecine à la campagne serait abordée, mais on a seulement droit à un empilement de poncifs là encore sans consistance et sans drôlerie. Ainsi notre jeune chirurgien condamné à l’exil dans le pire de ses cauchemars devient-il un toubib bienveillant et humaniste…en soignant ses patients avec crèmes et onguents dont il a pioché la recette dans un livre que n’aurait pas renié Rika Zaraï ! Médiocre on vous dit…

Source:

Guillaume de la Chapelle

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