Vaccination Covid-19 : Les pharmaciens entrent dans la danse !

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À partir de ce lundi 15 mars, les pharmacies commencent officiellement à vacciner. Pour l’heure pourtant, seules celles situées dans les zones à risque ont reçu les doses.

Vaccination Covid-19 : Les pharmaciens entrent dans la danse !

Place aux pharmacies ! À partir de ce lundi 15 mars, les futurs vaccinés vont pouvoir commencer à se presser dans les officines du territoire. « Toute la profession avait hâte car nous sommes terriblement sollicités par nos patients », nous explique Pierre-Olivier Variot, vice-président de l’Union Syndicale des Pharmaciens d’Officine.

Pour l’heure pourtant, seules les pharmacies situées dans les zones à risque peuvent entamer leur salve de vaccination. « Les 6 700 pharmacies situées dans ces départements ont reçu des doses de vaccin AstraZeneca. Pour le reste, elles devraient arriver jeudi ou vendredi », détaille ce pharmacien de Plombières-lès-Dijon (Bourgogne-Franche-Comté).

Une attente qui se mue peu à peu en impatience. En tout, 18 400 pharmaciens sur les 18 700 autorisés à vacciner ont commandé des doses de vaccins. « Nous sommes prêts. Les pharmaciens ont envie de vacciner. Et ceux qui ont reçu les doses les ont déjà injectées », détaille le professionnel.

Et il n’y a pas que les pharmaciens qui sont pressés de se mettre au travail… Les patients, aussi ! « J’ai une liste d’attente longue de 150 noms. À la suite des déclarations d’effets secondaires sur le vaccin AstraZeneca, quelques personnes étaient inquiètes. Nous les avons rassurées. Elles ont hâte de se faire vacciner. », poursuit Pierre-Olivier Variot.

Alors concrètement, comment cela va se dérouler ? Pour l’heure, seuls les patients âgés de 50 à 74 ans atteints de comorbidités et les personnes âgées de plus de 75 ans peuvent prétendre à la vaccination en officine. « Parmi la liste des inscrits, nous allons vérifier leur priorisation et en sélectionner dix », indique le pharmacien qui prévoit également de contacter une ou deux personnes situées à proximité au cas où « il y aurait plus de doses » que prévues. « Pour le moment, nous n’avons qu’un flacon - peut-être deux », détaille-t-il.

À noter que les professionnels de santé pourront également solliciter le dispositif initié par les pharmacies. « Des étudiants en pharmacie, des étudiants infirmiers ou encore des infirmières libérales nous ont contactés », précise le vice-président.

Pour cet acte médical, les patients n’auront pas besoin d’ordonnance provenant de leur médecin traitant. En effet, les pharmaciens ont pour l’occasion un droit de prescription. « Les seules personnes à qui nous ne pouvons pas le prescrire sont les femmes enceintes et les personnes souffrant de l’hémostase », détaille le professionnel.

Le patient arrivé, ce dernier devrait être isolé dans une pièce dédiée à la vaccination. Avant de recevoir la précieuse solution cependant, il sera chargé de remplir une fiche signalétique comportant « huit à neuf questions ». « Ensuite, nous vérifions qu’il n’y a pas de contre-indication et nous le vaccinons si c’est le cas », indique-t-il.

Afin de respecter la période de surveillance qui suit la vaccination, les pharmaciens ont espacé les passages de quinze minutes. À noter que le rendez-vous pour inoculer la seconde dose est pris immédiatement. « Et à douze semaines si possible ! », prévient Pierre-Olivier Variot.

Un début de course qui sera pourtant perturbé dès la semaine prochaine. Et pour cause : ce sera aux médecins généralistes de reprendre le relai. « Pendant deux semaines, nous n’aurons que 300 000 doses. Et la priorité sera donnée aux médecins », souligne le pharmacien. Un cas de figure qui s'était déjà présenté la semaine dernière, mais cette fois au bénéfice des pharmaciens

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