Urgences : les enfants choisissent la mauvaise heure

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Traumato, troubles gastro et respiratoires pour les plus petits… Plus d’un quart des passages aux urgences (27 %) concernent les patients de moins de 15 ans, d’après une enquête de la Drees. Ils se présentent en masse à des heures où la médecine de ville est moins accessible.

Urgences : les enfants choisissent la mauvaise heure

La Drees connaît l’art du feuilletonnage. Elle a publié le 9 octobre de nouveaux résultats de son enquête nationale sur les structures d’urgences… de 2013. Cette fois, ils concernent l’accueil des patients âgés de moins de 15 ans. Un résultat principal : Ils représentent 27 % des passages. Ou plutôt, ils représentaient 27 % des passages le 11 juin 2013, date choisie pour l’enquête.
 
Un résultat intéressant pour nos amis libéraux ressort également. Il concerne les horaires de recours aux urgences. Les enfants âgés de 6 mois à 14 ans sont surreprésentés entre 17h et 21h : 32 % des visites de la journée se font sur ce créneau, contre 23 % pour les 15-74 ans.
 
Plusieurs explications potentielles fournies par la Drees : ils sont sortis de la crèche ou de l’école, les parents sont plus disponibles, notamment. Mais dans ce créneau, les médecins de ville sont aussi moins accessibles, et cette indisponibilité s’ajoute à « l’apparition chez les parents de craintes à l’approche de la nuit » pour les cas plus sérieux. Un petit coup de pouce pour les maisons médicales de garde adossées aux hôpitaux ?

Maladroits

Infarctus ? AVC ? Blessures par balle ? Non, c’est principalement pour de la traumatologie que les patients de moins de 15 ans se pointent aux urgences : elle représente 49 % des motifs. Le chiffre monte à 60 % pour ceux dont l’âge est compris entre 5 et 15 ans. Petits canaillous ! Une visite sur dix est tout de même motivée par de la fièvre, et 4 % pour des motifs relevant de la cardio ou de la neuro.
 
Côté attente supérieure à une heure, ils sont à peu près à la même enseigne que les adultes (environ 25 %). Cependant, en tenant compte du motif médical et des modalités d’arrivée, ils sont moins nombreux que leurs aînés à attendre autant (- 20 %).
 

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