Urgences : dernière ligne droite et premières solutions pour la mission flash

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Le 31 mai dernier, Emmanuel Macron annonçait le lancement d’une « mission flash » d’un mois sur la crise des urgences et la confiait au Dr François Braun patron du syndicat SAMU-Urgences de France et conseiller du Président. François Braun et son « binôme administratif » Thomas Deroche, directeur général de l’ARS de Normandie ont d’abord rassemblé 150 propositions. Selon les informations du JDD, elles ne seraient désormais plus que 40.

Urgences : dernière ligne droite et premières solutions pour la mission flash

Des réunions d’arbitrage politique, d’évaluation financière et de faisabilité juridique vont se tenir en début de semaine entre le ministère de la Santé, Matignon et l’Élysée » rapporte le journal dominical. Une première salve de mesure sera annoncée avant l’été.

L’idée générale serait de « trier » les patients en amont des urgences et de mettre fin à l’accès libre à ces services.

Selon les premières conclusions du groupe de travail constitué d’urgentistes et de syndicalistes, ce tri d’amont nécessiterait de favoriser la délégation de tâche. Si l’idée n’est pas neuve, la méthode retenue l’est davantage.

Des cabines de télémédecine à l’entrée des urgences ?

Il s’agirait d’installer des cabines de télémédecine à l’entrée des Urgences : là un infirmier s’occuperait des « petites urgences » en lien avec un praticien accessible en visioconférence via un flux sécurisé.

La mission discute également des rémunérations et pencherait en faveur d’une revalorisation du travail de nuit, des gardes le week-end dans les hôpitaux, des astreintes des généralistes en soirée et en fin de semaine ou lors de la prise en charge d’un patient inconnu.

Une deuxième série de mesures plus structurelles attendrait quelques semaines avant d’être mises sur la table. Il s’agirait en particulier d’accélérer le déploiement du numéro téléphonique unique du service d’accès aux soins.

Le naufrage des urgences pédiatriques

Au lendemain de ces « fuites » dans le Journal du Dimanche, c’était au tour des pédiatres de sonner l’alarme.

Un ensemble d’organisations pédiatriques* rapporte qu’une soixantaine de services de pédiatrie et d'urgences pédiatriques sont en difficulté et pourraient suspendre tout ou partie de leur activité cet été y compris dans des CHU comme l’emblématique hôpital Necker à Paris.

Outre les difficultés déjà évoquées pour les urgences adultes, les pédiatres soulignent un déficit historique de moyens en personnels et en matériels des urgences pédiatriques, sur tout le territoire, ainsi que le manque de lits d'aval. A ces difficultés de l’hôpital public s’ajoute une « très faible » offre de soins d’urgences spécialisées pour les enfants et les adolescents dans le secteur privé.

Reste à savoir quel ministre de la santé mettra en œuvre la réforme nécessaire des urgences françaises…

Xavier Bataille

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* Conseil national professionnel de pédiatrie (CNPP) ; Société française de pédiatrie (SFP) ; Association française de pédiatrie ambulatoire (AFPA) ; Groupe francophone de réanimation et d’urgences Pédiatriques (GFRUP) ; Syndicat national des pédiatres des établissements hospitaliers (SNPEH) ; Syndicat national des pédiatres français (SNPF).
 
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