Un médecin condamné pour violences sur son ex-compagne... deux semaines avant son procès pour le viol de son autre ex-compagne

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Un médecin a été condamné par la cour d’appel de Rennes mercredi 27 novembre à six mois de prison avec sursis pour « violences habituelles » contre sa dernière compagne. Cette condamnation intervient deux semaines avant un second procès, cette fois-ci pour le viol de son ex-épouse.

Un médecin condamné pour violences sur son ex-compagne... deux semaines avant son procès pour le viol de son autre ex-compagne

© Midjourney x What's up Doc

La cour d'appel de Rennes a confirmé mercredi 27 novembre la condamnation du Dr Antoine D. pour les violences commises à l'encontre de son ex-compagne. Le chef d'accusation aurait déjà pu être celui de « viol » et « violences habituelles », mais le tribunal correctionnel, en avril 2023, n'avait retenu que le fait de violence sans incapacité totale de travail (ITT), selon France 3.

L'accusation de viol, ce médecin exerçant à Scaër (Finistère) n'y échappera pas. Il comparaîtra à partir du 18 décembre devant la cour d'assises, pour le viol de son ex-épouse.

Une forme de soumission chimique

Cette dernière avait révélé en 2020 aux gendarmes les violences sexuelles et physiques subies, de la part de son mari. Le médecin devenait « de plus en plus insistant » pour avoir des relations sexuelles. 

Lorsqu'elle refusait, il « criait », il la « bousculait » et « s'emportait », avait-elle raconté.

Selon France 3, les gendarmes étaient déjà intervenus pour des « violences » au domicile du couple. À leur arrivée, la plaignante s'était « réfugiée dans la chambre », ne supportant plus les « demandes sexuelles » quotidiennes de son compagnon. 

Elle a expliqué que le médecin exerçait « une forme de chantage » sur elle : il lui achetait aussi du cannabis par le biais de ses patients pour qu'elle « se détende » afin d'obtenir « des relations sexuelles »

Une forme de soumission chimique au moment où les procès en cours des viols de Mazan ont mis un coup de projecteur sur cette pratique. 

« Épilation ratée »

Le tribunal correctionnel de Quimper avait dans un premier temps condamné Antoine D. à six mois de prison avec sursis après l'avoir relaxé pour « violences habituelles ».

Mais le parquet avait fait appel dès le lendemain du premier procès. Ce jour-là, l'avocate générale avait sollicité sa condamnation pour « violences habituelles », demandant que sa peine soit portée à douze mois de prison avec sursis probatoire.

L'avocate de la défense, Me Anne-Catherine Le Her, avait pour sa part plaidé une « relaxe générale », tentant de démontrer que les blessures de la plaignante pouvaient avoir été causées « en jouant avec le chien » ou « par une épilation ratée »

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/violences-sexuelles-soumission-chimique-psychoses-et-culture-du-secret-ce-que-dit-lenquete

Contactée par France 3, elle a fait savoir qu'elle se « réservait » la possibilité de former un pourvoi devant la Cour de cassation.

Le Dr D. comparaîtra à partir du 18 décembre devant la cour d'assises du Finistère, pour le viol d'une autre ex-compagne.

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