Un filtre en fin de première année

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Les étudiants belges se rapprochent du modèle francais

Un filtre en fin de première année

Alors que leurs étudiants en médecine manifestent à Bruxelles, les Belges testent différents mode de sélection de leurs futurs médecins. Une occasion de reparler du système de la PACES en France ?

La semaine dernière, les étudiants en médecine belges battaient le pavé pour que chacun d’entre eux obtienne l’autorisation d’exercer le métier de médecin, un numérus clausus ayant été établit en 6e année. La solution qu’ils préconisent ? Un filtre à la fin de la première année et la suppression du numérus clausus à la fin des études.
Les Wallons vont-ils alors vers un modèle à la française ? « Cela y ressemble », confirme Julien Brassard, le président du syndicat Unécof, l’Union des Etudiants de la Communauté française. Pourtant, il nous explique que c’est selon lui « la solution la moins pire » qui ait été trouvée. En effet, il affirme : « Nous ne défendons pas le modèle flamand qui instaure un examen d’entrée en première année, car avec les différences de formation dans le secondaire, il n’y aurait pas d’accès démocratique à l’université ».

La P1 en France
La PACES (Première année commune aux études de santé) en France a probablement été mise en place dans le même but : on sélectionne les meilleurs sur base d’une année de cours en commun, censé garantir l’égalité des chances. Quant au regroupement des filières, il permettrait de donner une chance aux étudiants recalés en médecine d’exercer dans un autre domaine de la santé (kiné, sage-femme, et aujourd’hui pharma).
Pourtant, l’égalité des chances n’est pas vraiment toujours au rendez-vous, et ce système a pu entraîner des dérives (surcompétition, cours privés et particuliers qui se développent, étudiants peu motivés par les autres filières qui les choisissent par dépit, etc.). Peut-être est-ce toujours mieux qu’un numerus clausus à la fin de six années d’étude ? Les Belges semblent être en pleine réflexion sur le sujet. Gardons un œil sur leurs décisions, peut-être y aura-t-il des éléments à piocher (copier ?) pour tenter d’améliorer notre système de sélection français.

Source:

Cécile Lienhard

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