Selon l’Isni, 40,3% des internes ont été contaminés par le Covid19

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L'intersyndicale nationale des internes (Isni) vient de rendre publics ses premiers résultats au sujet de son enquête sur l'infection des internes par le SarsCov2. Sur moins de mille interne, près de la moitié ont été infectés. 

Selon l’Isni, 40,3% des internes ont été contaminés par le Covid19

L’Intersyndicale nationale des internes vient de mettre en ligne les résultats de son enquête sur l’infection par le SarsCov2 des internes en médecine. 981 internes ont répondu à ce questionnaire entre les 4 et 19 mai dernier. Sur ces 981 internes, 395 ont été contaminés par le Covid19, soit 40,3%, mais seuls 211 d’entre eux ont pu avoir accès à un diagnostic par PCR, établit l’Isni. « Les raisons les plus fréquentes du non accès aux tests diagnostic sont : pas de diagnostic systématique des soignants dans certains établissements si symptômes non graves, symptômes survenus avant la crise sanitaire ou présence de signes typiques conduisant à un auto-confinement des internes à leur domicile sans prise en charge », ajoute le syndicat d’internes. 

Aussi plus de la moitié de ces internes infectés n’ont pas eu droit à un arrêt de travail, dès les premiers jours de symptômes. « Quand on sait que dans certaines études chinoises, les nouvelles contaminations par le coronavirus étaient principalement intra-hospitalières4, le fait de ne pas avoir retirés des services des internes infectés est incompréhensible »,  se désole le syndicat. Si certains internes ont eu droit à un arrêt de travail, il n’était en moyenne que de 8,7 jours alors qu’il est conseillé en cas de covid19 de s’arrêter 14 jours minimum. 

Autre enseignement de cette enquête : les deux tiers des répondants ont déclaré ne pas avoir eu droit à suffisamment de matériel de protection individuel (64,83%). Résultat, 43,7% de ces mêmes internes ont dû utiliser du matériel issus de dons. 

Formes graves

Une importante minorité de ces internes ont développé des formes graves, soit 19, ce qui représente 4,81%. Les symptômes les plus graves étant la polypnée, des troubles de la vigilance, des signes de déshydratation, « ou encore une pneumopathie évoluée à COVID-19 objectivée au scanner ». Cinq internes ont été hospitalisés en unité COVID. « On peut donc constater que malgré l’appartenance à une tranche d’âge peu touchée par les formes graves de Covid-19, les symptomatologies sévères chez les internes sont rares mais non nulles. » L’isni demande ainsi que « tous les internes puissent bénéficier gratuitement et dans les meilleurs délais d’un test sérologique afin de savoir s’ils ou elles ont été infectés. Si c’est le cas, la médecine du travail doit jouer son rôle en proposant un suivi individuel sur le long terme »

L’isni, en forme de conclusion, tire trois leçon de cette enquête : 

-  il faut protéger les soignants et éloigner les personnels présentant des facteurs de risque ;

- les internes mal formés sur les règles d’hygiène sont un danger pour les patients ;

- la France doit prendre la mesure de ses défaillances en matière de contrôle du risque biologique.

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