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Midjourney x What's up Doc
Des psychiatres, des chercheurs, des usagers, des fondations, des établissements spécialisés, des lieux d’accueil et d’accompagnements… Toute l’écosystème de la santé mentale s’est réuni tant les besoins sont énormes. L’étude alerte sur la nécessité de changer le regard sur la maladie et appelle les pouvoirs publics à agir avec des moyens suffisants.
Honte, déni ou peur
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : chaque année, 13 millions de personnes vivent en France avec un trouble psychique, soit 1 personne sur 5. Le chiffre s’élève même à 40% pour les Français touchés directement ou via un proche. Pourtant, malgré la fréquence de ces troubles, ils demeurent un tabou faisant naître la honte ou la peur.
La moitié des personnes concernées préfèrent se taire, n’en parlent à personne ou ne trouvent pas d’oreille attentive. Pour près de 80 % des Français, la santé mentale n’est pas suffisamment abordée dans les médias ou dans l’entreprise. Même en famille ou avec leurs amis, 70 % des Français jugent le sujet insuffisamment discuté.
La stigmatisation des troubles psychiques demeure un problème majeur qui entraine des conséquences graves pour les personnes concernées :
- 36 % des Français jugent que les personnes atteintes de troubles psychiques ne peuvent pas avoir une vie de famille
- pour un Français sur 5, les troubles psychiques empêchent d'avoir une activité professionnelle.
Les jeunes particulièrement touchés
58% des 18-24 ans se déclarent touchés par des problèmes de santé mentale. De nombreux facteurs sont identifiés par l’étude : harcèlement scolaire, solitude, précarité économique, sur-utilisation des écrans, contexte géopolitique et éco-anxiété.
L’attente d’un véritable changement de regard et d’actions fortes pour les politiques de santé
Ainsi, les Français pensent que l’ensemble des acteurs de la société doit être mobilisé, et que tout le monde doit changer sa vision sur la santé mentale : les professionnels de santé, les chercheurs, les proches (plus de 80% des répondants), le gouvernement (69%), mais aussi les entreprises (63%) ou encore les médias (59%).
Une première solution proposée par 90% des sondés : la réalisation de campagnes d’information, pour changer le regard de la société sur ces pathologies. Mais ils souhaitent également voir l’accès aux professionnels de santé facilité, le développement du dépistage et du repérage précoce des troubles, et un véritable soutien de la recherche scientifique.