Recertification : désolé, ca va pas être possible

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Les hospitaliers exclus à leur tour

Recertification : désolé, ca va pas être possible

Le syndicat Action Praticiens Hôpital (APH) conteste la décision de l’exclure des discussions sur la recertification. Les raisons invoquées sont en effet un peu bancales.

Mais qui va décider de l’avenir de la recertification ? Une mission créée le 21 janvier dernier a commencé à plancher sur un rapport prévu pour la rentrée 2018. Sans les syndicats de médecins libéraux, qui ne se sont pas privés de faire savoir leur mécontentement.

Elle se fera aussi sans les praticiens hospitaliers, visiblement. APH, qui réunit Avenir Hospitalier (AH) et la Confédération des Praticiens des Hôpitaux (CPH), a rédigé un communiqué le 27 février, dénonçant à leur tour la mise à l’écart des discussion du comité de pilotage.

Recalés par le physionomiste

« Comme pour les usines à gaz du DPC, il ne faudra pas s’étonner qu’une fois de plus, les personnels médicaux hospitaliers ne s’engagent pas dans des processus qu’on leur impose sans même écouter leur avis », s’emporte le syndicat. « Les organisateurs préfèrent sans doute rester entre eux, avec la caution d’un cercle restreint d’universitaires et d’organisations de jeunes médecins ».

Et ce qui passe encore plus mal, c’est la justification pour les refouler. APH la livre. Les syndicats auraient été exclus car le comité ne pouvait pas être composé de plus de douze personnes. Soirée privée, carré VIP seulement. On laisse rentrer les jeunes, mais pas les autres, car la recertification concernera en priorité les professionnels débutant leur carrière, rapporte le syndicat.

Tout le gratin y sera

D’après les informations du Généraliste, les représentants de jeunes médecins (Anemf, Isni, Isnar-IMG) sont en revanche sur la guest list, comme ceux de la Conférence des présidents d’université (CPU), de la Haute autorité de santé (HAS), du Haut conseil du DPC, des Commissions médicales d’établissement (CME), de l’Ordre des médecins, des fédérations et collèges de spécialistes et généralistes (FSM et CMG). Un doyen et des usagers seraient aussi présents. En gros, tout le monde sauf les syndicats de libéraux et de praticiens hospitaliers.

Joint par le média, le Pr Serge Uzan, qui dirige la mission, a affirmé que le comité procèdera « à l’audition de tous les syndicats de médecins ». Recalés pour la soirée, ils pourront quand même attendre devant le vestiaire.

« On voit qu’en matière de concertation, ce Gouvernement a de sérieux progrès à faire. À moins que la réduction drastique du nombre de membres des cabinets ministériels n’ait conduit à faire piloter des dossiers sensibles par des personnes qui n’ont pas le jugement politique nécessaire », conclut APH dans son communiqué.

Source:

Jonathan Herchkovitch

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