Prescriptions par le pharmacien : pas pour cette fois

Article Article

Interrogés cette semaine sur le PLFSS 2019, les députés ont rejeté l’amendement autorisant une expérimentation de la prescription par les pharmaciens d’officine de certains médicaments sous ordonnance.

Prescriptions par le pharmacien : pas pour cette fois

Médecins 1 - 0 PLFSS. L’amendement inséré au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2019 autorisant, sous conditions, les pharmaciens à prescrire, a été rejeté par les députés. Vivement contesté par les syndicats de médecins libéraux, cet abandon sonne comme une première petite victoire.

« Dysfonctionnements », « problèmes graves dans la prise en charge des patients », « responsabilité du diagnostic médical ». Ces problèmes soulevés par la CSMF, ainsi que par les autres syndicats libéraux (MG France, SML, FMF) auront peut être pesé dans la décision des députés.

L’amendement, proposé par la députée LREM des Alpes-de-Haute-Provence, Delphine Bagarry, lançait « la dispensation, par les pharmacies d’officine, de certains médicaments à prescription médicale obligatoire dans le cadre d’un protocole médical et de coopération conclu avec le médecin traitant et les communautés de santé des structures d’exercice coordonnées ». Une expérimentation, menée dans deux régions, qui devait durer trois ans. Il n'a pas tenu à l'examen de l'Assemblée nationale.

Nouveau call-to-action

 

Pharmacien correspondant
 

Mais on ne lâche pas l’affaire au Gouvernement, qui cherche des solutions pour libérer du temps médical ! Un autre amendement est quant à lui passé, et permet aux pharmaciens de renouveler les traitements et ajuster la posologie dans certaines conditions (bilan de médication, protocole entre professionnels de santé). Le pharmacien correspondant est de retour, grâce à l’article 51 et à ses expérimentations !

Mais celle-là ne plaît pas non plus des masses. « Si les parlementaires devaient confirmer ces expérimentations dangereuses, pour soulager les pharmaciens, MG France serait fondé à réclamer la possibilité pour les généralistes de délivrer les médicaments, à commencer par les vaccins dont la mise à disposition dans leurs cabinets améliorerait considérablement les taux de couverture », a déclaré le syndicat me médecins généralistes. Bonne ambiance !

Les gros dossiers

+ De gros dossiers