Le Ségur de la santé avance à grand pas. Hier, 18 juin s’est tenue une réunion plénière, sans que la modératrice des débats, Nicole Notat, ne pose cette fois-ci un lapin aux conférenciers présents, comme ce fut le cas la semaine dernière, provoquant la colère des syndicalistes. Et pour cause : Olivier Véran a assisté à cette plénière et pris la parole. « Il semblait totalement investi dans les conclusions de ce Ségur de la santé », nous a confirmé un syndicaliste. Le ministre de la Santé a balayé tous les sujets évoqués lors de cette concertation, sur les 4 piliers définis : revalorisation des personnels hospitaliers, refonte du financement hospitalier, simplification de l’organisation, et territorialité.
Service d'accès aux soins
Si Olivier Véran n’a pour l'heure fait aucune annonce, il a été particulièrement insistant quant à la mise en place d’une mesure dans le cadre du pilier 4 : à savoir la mise en place d’un numéro unique pour les urgences, dans le cadre du service d’accès aux soins pour (SAS). Pour rappel, un plan de réforme des urgences avait été présenté par Agnès Buzyn en septembre 2019, qui prévoyait la mise en place d’un service d’accès aux soins est (SAS). Lequel plan, d’ailleurs, n’était pas du goût des syndicats de médecins libéraux. En effet, quatre syndicats de médecins libéraux avaient publié un communiqué contre la mise en place de ce numéro unique. Pour ces syndicats, il aurait fallu « créer une filière spécifique aux soins de ville, distincte des urgences médicales, connue de la population et s’appuyant pour cela sur un numéro spécifique, le 116 117, déjà inscrit dans la loi », poursuit le communiqué. Les syndicats de médecins libéraux craignaient surtout d’être marginalisés dans la conception de service d’accès aux soins (SAS). A tel point, d’ailleurs que dès le 14 décembre 2019, le syndicat MG France avait appelé, entre autres, à une grève de l’ouverture des cabinets le samedi matin, pour protester contre la mise en place de ce numéro unique.